Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
6 décembre 2005

DOUBLE LANGAGE DE SARKOSY

Sarkosy a un double langage sur le renvoie des enfants scolarises d'immigres?cela ,ne nous etonne pas il nous a tellement habitue a cela et a le faire en catimini tout en voulant soit disant etre humain,il n'a enfin de compte pas envie de laisser la chance a ses enfants bien integres en france

La loterie pour les élèves sans papiers

Pas d'expulsion d'ici à juin: la consigne de Sarkozy n'est pas suivie par certains préfets.


Soit Nicolas Sarkozy pratique le double langage, soit il ne sait pas se faire obéir de sa base. Le 31 octobre, le ministre de l'Intérieur a adressé une circulaire aux préfets leur demandant «de ne pas mettre à exécution, avant la fin de l'année scolaire, l'éloignement des familles dont un enfant est scolarisé depuis plusieurs mois». «J'ai pris une décision, c'est qu'il n'y aurait plus d'expulsions d'enfants scolarisés et de leurs parents durant l'année scolaire», a-t-il répété le 29 novembre lors de son audition par la Commission d'enquête sénatoriale sur l'immigration clandestine. Dans la réalité, «il semble que les dispositions de la circulaire aient bien du mal à être comprises et appliquées par certaines préfectures, alerte le Réseau éducation sans frontières (RESF), collectif d'établissements, syndicats et associations pour le soutien aux jeunes scolarisés étrangers sans papiers. Depuis la parution de la circulaire ministérielle, plus d'une douzaine de cas [nous] ont été signalés».

Quelques exemples. Celui de Nabila Baroudi, Algérienne, 18 ans, élève de terminale au lycée Honoré-de-Balzac à Paris. Arrivée en France en 2001, elle a demandé un titre de séjour. Refusé. Le 15 novembre, elle a reçu une «invitation» à quitter le territoire français dans un délai d'un mois. Autre exemple, celui de la famille Sun, d'origine chinoise : les parents et trois enfants, dont deux nés en France. Les deux aînés sont scolarisés. La famille a demandé l'asile, puis des titres de séjour. Refusés. Aujourd'hui, les parents sont sous le coup d'un arrêté de reconduite à la frontière. Les enfants n'étant pas expulsables, le courrier précise que leurs père et mère sont libres de les emmener, ou non, avec eux. Autour de la famille Sun, la mobilisation s'organise. Comme autour de la famille colombienne des David-Munoz, parents de deux enfants scolarisés, également menacés d'expulsion.

Séparations. Si ces familles n'ont pas été placées en centre de rétention, d'autres le sont. RESF signale ainsi le cas d'une lycéenne malgache de Decize (Nièvre), mise en rétention au Mesnil-Amelot, ou d'une mère sri-lankaise et de son fils de 10 ans transportés de Metz, où ils résident, au centre de rétention de Rouen. Dans d'autres cas, les familles sont séparées. Monsieur Abdellouahab et son fils majeur, de nationalité marocaine, ont été placés en centre de rétention à Bordeaux, tandis que la mère et les frères et soeurs cadets, scolarisés, ont été laissés en liberté «par souci humanitaire».

En apparence, la politique du ministère de l'Intérieur contredit ses déclarations. Mais en apparence seulement. Nicolas Sarkozy n'a jamais eu l'intention de permettre à ces enfants de poursuivre leurs études en France jusqu'à l'université. Simplement de différer leur renvoi au pays jusqu'à la fin de l'année scolaire. «En disant : "pas d'expulsion en cours d'année scolaire", c'est une mesure humanitaire, généreuse, a-t-il déclaré aux sénateurs. Mais en disant qu'il y aura expulsion pendant l'été, cela veut dire qu'on ne crée pas une nouvelle filière d'immigration illégale dans notre pays.» La formule est un peu alambiquée mais le dessein clair : «Si vous n'expulsez pas d'enfants scolarisés, poursuit-il, alors immédiatement vous créez une nouvelle filière d'entrée illégale sur le territoire. Il suffira d'être scolarisé pour avoir un titre de séjour.»

Médiatisation. Les préfets ont compris le message. Et continuent de faire planer sur les familles la menace du renvoi dans le pays d'origine. Ensuite, c'est la loterie. Les plus chanceuses s'assurent l'aide des associations de défense des immigrés et bénéficient de l'appui d'un comité de soutien, ce qui permet de médiatiser leur cas. Le risque étant qu'elles soient expulsées en été, quand la mobilisation va faiblir pour cause de vacances. D'autres, privées de relais, sont expulsées secrètement, selon RESF.


Publicité
Commentaires
Publicité