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Gauche ouvrière et chrétienne
6 décembre 2005

Ne pas diaboliser le fn,le pen

La gauche devrait savoir que ce n'est pas en diabolisant le fn ou le pen qu'il aura moins d'electeurs qui se tourneront vrai son parti mais bien en combattant ce qu'il denonce(chomage,travail pour les français et pas seulement pour les jeunes des banlieux qui etaient en insurrection,immigration,lutter contre l'integrisme,salaire decent pour tous....)
mais,la gauche,en particulier le ps,oublie que François Mitterand l'avait tres bien compris et c'est bien pour cela que le fn n'a pas ete aussi fort qu'en ce moment et la gauche devrait aussi se demander pourquoi beaucoup d'ouvriers ,de jeunes se tournent vers le fn

Le carnet politique                       

Méritocratie. Le premier ministre, Dominique de Villepin, a décidé de s’attaquer résolument à la pauvreté. A-t-il prévu d’augmenter les salaires et les prestations sociales, de baisser les loyers et de construire d’urgence des logements ? Non, il a trouvé une solution bien moins coûteuse pour les deniers publics. Avec une détermination toute sarkozyenne il a déclaré : « Je demande immédiatement au SAMU social de proposer un hébergement stable et d’une durée minimale d’un mois pour les personnes qui sont sans toit et qui ont un contrat de travail. » Étant donné que rien ne sera octroyé pour augmenter parallèlement les capacités des centres d’hébergement, l’accueil des personnes sans logis sera désormais accordé uniquement aux SDF les plus méritants. Un SDF méritant est un SDF qui travaille en acceptant un salaire dérisoire, ou mieux encore pas de salaire du tout, comme un stagiaire par exemple. Est également méritant un SDF chômeur mais radié des statistiques et qui ne sollicite pas d’allocation. Sont également méritants les SDF qui acceptent de mourir de froid en s’arrangeant pour que personne n’en parle.

Le discours et la méthode (1). « Lorsque l’on a l’honneur de servir l’État et de le représenter comme vous, on ne peut pas supporter l’idée d’un divorce entre l’État et une partie de la société. » C’est par ces mots que le ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, s’est adressé aux préfets à propos de la banlieue. « Il va vous revenir de réduire les fractures, de réconcilier, de redonner de l’espoir, de l’envie de vivre ensemble et, bien plus encore, de faire en sorte qu’une telle chose ne puisse se reproduire », a-t-il poursuivi. Ainsi Sarkozy réinvente le partage des tâches : lui provoque les blessures, les fractures, à grands coups de Karcher et de Flash-Ball. Aux préfets de réduire les plaies, de « réconcilier ». Avec obligation de résultats.

Le discours et la méthode (2). Devant les préfets toujours, Nicolas Sarkozy a appelé à une « réflexion très approfondie sur l’éducation nationale ». C’était au début de la semaine. Fin de semaine, le ministre de l’Intérieur, considérant qu’il avait assez travaillé dans son domaine de compétence entre les restrictions nouvelles sur l’immigration, sur l’accueil des étudiants étrangers, et la restriction des libertés au prétexte de « loi antiterroriste », nous a livré ses « réflexions très approfondies » sur l’école : « Il faut déposer le bilan des ZEP. Cette politique a échoué. » Gageons que, dans quelque temps, Nicolas Sarkozy réunira les enseignants pour leur dire : « Réparez-moi tout ça vite fait ! »

Coincé. Entre décisions et discours de Villepin et Sarkozy sur l’immigration et surenchères des députés UMP, Jean-Marie Le Pen se trouve un peu coincé. L’effort d’imagination auquel il lui faudrait consentir pour se montrer plus à droite que les dirigeants du parti majoritaire et le gouvernement dépasse les capacités de son cerveau quelque peu affaibli par le poids des ans. Du coup, il nous ressort « les détails de l’histoire » avant que ce flambeau ne soit récupéré par quelques députés UMP. Au rang desquels le député de Moselle François Grosdidier et celui des Alpes-Maritimes Lionnel Luca font figure de favoris.

Anachronisme. Jean-Louis Debré semble quelque peu inquiet de la dérive droitière des députés UMP dans le débat parlementaire. « Je crois qu’il ne faut jamais courir après les idées extrémistes », a-t-il déclaré. « Il me semble que certains, ici ou là, cherchent à ratisser large, mais à force de ratisser large on ne ratisse plus du tout », a ajouté le président UMP de l’Assemblée nationale. Son inquiétude va devenir un peu anachronique car, au train où vont les choses, on se demandera bientôt qui est à la droite de qui.

Olivier Mayer

                                       







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