L'UMP PAS MIEUX QUE LE PS

Alors qu'il critiquait le ps pour ses guerres fraticides,intestines,l'ump est maintenant dans le meme cas;les donneurs de leçons sont pieges

Les chiraquiens plaident contre des primaires à l'UMP PARIS (Reuters) - L'instauration de primaires pour désigner le candidat de l'UMP à la présidentielle de 2007 déclencherait une guerre fratricide nuisible au parti comme aux institutions françaises, a plaidé mardi Jean-Louis Debré. Le bureau politique de l'UMP doit se prononcer dans la soirée sur l'idée de Nicolas Sarkozy d'organiser des primaires au sein de la formation en vue de l'élection du printemps 2007. "Nous avons bien mieux à faire pour nous rassembler autour du gouvernement plutôt que d'ouvrir des combats qui vont nous déchirer pendant des semaines et des semaines", a déclaré le président de l'Assemblée nationale, un proche de Jacques Chirac. "C'est mauvais pour les institutions de la Ve république, ça fragilise notre mouvement", a-t-il ajouté sur RTL. "Je ne m'oppose même pas (au président de l'UMP Nicolas) Sarkozy, c'est deux visions des institutions, c'est tout." "On a besoin de faire évoluer nos institutions (...) vers beaucoup plus de démocratie et on doit commencer par changer dans les partis politiques", a répliqué François Fillon, conseiller politique de Nicolas Sarkozy, sur Europe 1. Le camp chiraquien affirme aussi qu'il est trop tôt pour se lancer dans la campagne présidentielle. "Je ne crois pas à ce système des primaires qui nous permettrait de gagner à chaque fois", a ainsi déclaré le ministre de la Fonction publique Christian Jacob. "Si c'était le cas, les socialistes auraient gagné en 1995 et en 2002." "Ce qui me choque, c'est de créer des divisions et un affrontement entre militants seize mois à l'avance. Je trouve que ce n'est pas sain", a-t-il ajouté sur LCI. "Il n'y a aucune précipitation", a répondu François Fillon sur ce point. "Ceux qui disent ça, en réalité, c'est parce qu'ils veulent s'opposer à la candidature de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle. Ils essaient de gagner du temps." VILLEPIN "A LA STATURE" PRESIDENTIELLE L'objectif affiché du président de l'UMP est de prévoir une procédure interne pour départager les différents candidats du parti. Ces primaires doivent surtout lui permettre d'évincer son principal rival potentiel, Dominique de Villepin. Fort de sa grande popularité au sein de l'UMP, Nicolas Sarkozy peut espérer l'emporter face au Premier ministre si les membres du parti sont appelés à désigner le candidat pour 2007. Dominique de Villepin a tenté jeudi de faire valoir qu'une élection présidentielle était "la rencontre entre un homme et un peuple" et non une décision de militants. "Nous sommes contre les primaires, mais une fois que le candidat s'est déclaré, il est naturel qu'un soutien se manifeste de la part du parti au début de la campagne, vers janvier ou février 2007", a complété Jean-Louis Debré. Il a estimé que Dominique de Villepin "a la personnalité et la stature" pour être candidat à la présidence de la République. Mais, a-t-il ajouté, "je ne sais pas si c'est son choix'. Jean-Louis Debré s'est refusé à indiquer si le Premier ministre assisterait au bureau politique de l'UMP mardi soir. Après la décision du bureau politique, la réforme des statuts de l'UMP devra être soumise au vote des adhérents lors d'un congrès au début 2006. Pour le moment, il ne fait guère de doute que ce scrutin serait favorable à Nicolas Sarkozy. La modification des statuts de l'UMP n'empêcherait pas à d'autres personnalités du mouvement de briguer les suffrages des Français en mai 2007, a précisé François Fillon. Mais "si d'autres veulent être candidats, ils n'auront pas le soutien (des militants) du parti ni son soutien financier". François Filon a par ailleurs jugé que la proposition du président du groupe UMP à l'Assemblée, Bernard Accoyer, d'organiser des "primaires à l'italienne" où tous les Français pourraient s'exprimer, "n'est pas atteignable aujourd'hui en quelques mois". /DR