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Gauche ouvrière et chrétienne
6 décembre 2005

UE SELON BLAIR

Et voici que la grande bretagne nous montre son vrai visage d'europeen:les autres etats membre doivent faire des sacrifices mais pas elle(certains pays de l'est sont prets a suivre Blair);Blair veut que l'europe fasse tout ce que la grande bretagne veut et faire tout comme elle
voici l'europe que tous les blairistes d'europe voudraient ,amis c'est justement ce qu'on refuse les français

si en 2007,nous avons un president blairiste ou ultra liberale voila ce que nous aurons;car,le gouvernement français est d'accord sur certains points;voir l'article ci dessous

Les Européens refusent la proposition britannique de budget

BRUXELLES (Reuters) - "Inacceptable": les propositions pour un budget réduit pour l'Europe élargie présentées par la Grande-Bretagne ont subi un feu nourri de critiques de la part des pays qui s'estiment lésés.

La présidence britannique de l'UE a abattu ses cartes après un silence de cinq mois consécutif au fiasco de juin dernier, lorsque son refus de céder le moindre cent de sa "ristourne" budgétaire - 5,6 milliards d'euros en 2005 - sans remise à plat de la Politique agricole commune (PAC) a provoqué l'échec.

Londres a proposé de réduire les fonds destinés aux pays de l'Est par rapport au compromis présenté en juin dernier par l'ex-présidence luxembourgeoise de l'UE, qui est acceptable par 22 pays, tout en ne rabotant que très légèrement son "chèque".

"Telle quelle, la proposition de la présidence britannique (de l'UE) est inacceptable. Elle n'est tout simplement pas réaliste", a déclaré lors d'une conférence de presse le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

"C'est un budget pour une mini-Europe, pas pour une Europe élargie", a-t-il ajouté deux jours avant un "conclave" des ministres des Affaires étrangères de l'UE qui préparera le sommet des 15 et 16 décembre, censé être décisif.

Le même qualificatif est venu au Premier ministre polonais Kazimierz Marcinkiewicz selon les médias polonais.

LA FRANCE IRRITÉE

"Ce n'est pas un budget de solidarité, c'est un budget qui prévoit des coupes plutôt que des réformes en réduisant le budget pour les nouveaux membres", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse retransmise sur la chaîne TVN24.

Ces propositions "ne semblent pas de nature à aboutir à l'accord que nous souhaitons tous", ajoutent les ministres français des Affaires étrangères et des Affaires européennes, Philippe Douste-Blazy et Catherine Colonna, dans un communiqué.

Ils appellent la présidence britannique de l'UE "à privilégier l'intérêt commun de l'Union en acceptant une réforme substantielle et durable du rabais britannique concernant les dépenses d'élargissement, réforme sans laquelle aucun accord équitable sur les perspectives financières n'est possible".

Le ministre français de l'Économie Thierry Breton s'est déclaré quant à lui "déçu" de la proposition de Londres.

Interrogé sur son sentiment, il a répondu à l'issue de la réunion de l'Eurogroupe: "Nous avons besoin de trouver un compromis dans l'intérêt de tout le monde, et cette proposition à ce stade (...) ne semble pas équilibrée."

Un diplomate italien soulignait pour sa part que sa première réaction était "négative", mais les représentants des "anciens" pays ont pour la plupart réagi de manière plutôt modérée.

A Londres, le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, a défendu sa proposition sur les dépenses de 2007 à 2013, qui intervient tellement tard dans la négociation qu'elle est jugée pratiquement à prendre ou à laisser par les responsables.

"Ce sont de bonnes propositions pour le Royaume-Uni et pour l'Europe", a-t-il expliqué dans un ordre qui, selon des diplomates, en dit long sur les priorités du Royaume-Uni.

La Grande-Bretagne a proposé un budget de 846 milliards d'euros grâce à des économies de 24,7 milliards par rapport au compromis accepté en juin dernier par la plupart des pays.

Il faut comparer ce chiffre aux 871 milliards d'euros de juin dernier, que Londres avait refusé parce qu'il prévoyait une stabilisation de son chèque alors que l'accord de 2002 "sanctuarisait" les dépenses de la PAC jusqu'en 2013. La Commission avait proposé plus de mille milliards d'euros.

Les économies proposées viennent de plusieurs sources.

Les fonds régionaux réservés aux nouveaux pays membres baisseraient de 15 milliards d'euros, sept milliards seraient retirés des aides au développement rural (non couvertes par l'accord de 2002 sanctuarisant la PAC) prévues pour les "vieux" Etats membres et deux milliards d'euros serviraient à financer l'intégration agricole de la Bulgarie et de la Roumanie.

LONDRES MAINTIENT L'ESSENTIEL

Les "nouveaux pays" recevraient quelque 150 milliards d'euros, alors que 162 milliards leur avaient été promis, mais Londres propose de les amadouer en réduisant à 15% la part nationale à investir, ce qui facilitera le déblocage des fonds.

La PAC serait donc préservée, comme le souhaite la France, même si l'on examinera en 2008 la possibilité d'une réforme qui pourrait intervenir pendant la période budgétaire 2007-2013.

Le "rabais" pourrait lui aussi être révisé, mais uniquement si la réforme de la PAC entre en vigueur avant 2013.

Dans l'intervalle, la Grande-Bretagne est prête à faire un geste en acceptant que la hausse de sa ristourne, qui augmente mécaniquement avec l'élargissement, soit limitée à sept milliards d'euros par an, au lieu de 7,7 milliards d'euros sans changement, soit une "perte" de huit milliards sur la période.

L'irritation de la France vient de ce que Londres ne participera que très partiellement au coût de l'élargissement, puisque les Britanniques ne prendront en charge qu'une partie de leur part normale des fonds régionaux pour les nouveaux pays.

"C'est très coûteux pour la France", souligne un diplomate français qui estime que Paris paiera pour Londres, tandis qu'il n'y a aucune perspective de disparition de la ristourne.

Tout dépendra cependant des pays de l'Est: s'ils acceptent, comme plusieurs d'entre eux se disent prêts à le faire, d'entrer dans une négociation pour obtenir quelques milliards d'euros de plus et faire venir une manne communautaire très attendue, la balance aura basculé dans le camp britannique.

Le Premier ministre tchèque, Jiri Paroubek, a montré que les "Dix" étaient déjà divisés par l'appât d'un accord.

"(Cette proposition) peut certainement être discutée et c'est une proposition réaliste, les Britanniques après tout réduisent de facto de nombreux milliards d'euros leur ristourne, je pense donc qu'ils ont approché (la question) d'une manière relativement honorable", a-t-il estimé.

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