Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
20 octobre 2008

Travail le dimanche : la France coupée en deux

Travail le dimanche : la France coupée en deux

La volonté du gouvernement d’assouplir les règles du travail le dimanche coupe la France en deux. Selon notre sondage, une courte majorité de Français y est favorable. Problème : les 30-49 ans et les cadres refusent ce sacrifice.

Marc Lomazzi | 19.10.2008

LE TRAVAIL du dimanche continue à diviser les Français. C’est ce qui ressort du sondage CSA effectué pour « le Parisien » et « Aujourd’hui en France » deux jours après la visite, dimanche dernier, de Xavier Bertrand et de Luc Chatel au centre commercial de Thiais-Village (Val-de-Marne). Le ministre du Travail et son homologue chargé de la Consommation avaient plaidé, une nouvelle fois, pour un assouplissement des règles.

C’est peu dire que les Français ne sont qu’à moitié convaincus même si beaucoup trouvent pratique de faire leurs courses le dimanche.

Les femmes au foyer et les étudiants sont pour

Une courte majorité des sondés se prononce en faveur du travail dominical (52 % contre 45 %). Mais le pays semble coupé en deux : entre la gauche et la droite, entre les villes, très partantes, et les campagnes, plutôt hostiles. Entre les moins de 30 ans (72 % d’opinions favorables) et les 30-49 ans (contre à 56 %) ; entre les actifs (51 % de contre) et les inactifs (56 % de pour). Les plus enthousiastes sont les étudiants (à 67 %) et les femmes au foyer (66 %), les plus rétifs les cadres et professions libérales (65 % de contre).

Quant à savoir si les Français seraient prêts à aller au bureau ou à l’usine si le dimanche était payé double, comme l’a promis Xavier Bertrand, là encore, les sondés approuvent du bout des lèvres (50 % de oui et 49 % de non), les salariés du privé y étant un peu plus favorables (51 % de oui) que ceux du public (48 %). Malgré cet argument sonnant et trébuchant, les 30-49 ans veulent préserver leur repos dominical (à 58 %), de même que les cadres et professions libérales (contre à 55 %). A l’inverse, les ouvriers, les employés et, en général, les ménages aux revenus inférieurs à 1 500 € par mois se laissent fléchir, adhérant au slogan de campagne de Nicolas Sarkozy du « travailler plus pour gagner plus » parce qu’ils n’ont pas d’autre choix.

Publicité
Commentaires
Publicité