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Gauche ouvrière et chrétienne
23 mai 2008

Retraites: des centaines de milliers de manifestants, les syndicats satisfaits

Malgré le succès incontestable de cette manifestation ,ou il y avait une majorité de personnes du privé ,le gouvernement ne veut pas entendre les syndicats  ni revenir en arrière concernant les 41 ans de cotisation et faire en sorte que la retraite soit toujours solidaire;

ce gouvernement cherche la confrontation , l'affrontement avec les syndicats et la majorité des Français qui sont derrière eux ; ce gouvernement risque sûrement de le regretter car il y aura sûrement des suites à cette manifestation .

Le Président d la G.O.C.

Les syndicats estiment avoir réussi leur pari jeudi avec des centaines de milliers de manifestants mobilisés dans toute la France autour de "la défense" des retraites et jugent que le gouvernement doit désormais revoir son plan entérinant l'allongement de la durée de cotisation.

Les défilés ont rassemblé entre 296.000 personnes, selon la police et plus de 700.000, selon la CGT, qui s'est félicité d'un "incontestable succès", avec "une participation majoritaire des salariés du privé".

En 2003, les premières manifestations contre la réforme des retraites, dont le gouvernement mène actuellement la deuxième étape, avaient réuni entre 250.000 et 500.000 personnes. Le mouvement s'était ensuite amplifié, réunissant à son sommet 1 à 2 millions de manifestants.

CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGCCFE-CGC, FSU, Solidaires et l'Unsa ont tenu jeudi à afficher leur unité pour "la défense de la retraite solidaire" et contre un projet gouvernemental jugé peu ambitieux et ne pesant à leurs yeux que sur les salariés, qui devront cotiser 41 ans d'ici 2012 pour une retraite à taux plein.

"La balle est dans le camp gouvernemental", a estimé la CGT, dont le dirigeant Bernard Thibault a prévenu que la mobilisation pourrait avoir "des suites". Pour François Chérèque (CFDT), "le gouvernement doit revoir la globalité de ses propositions".

Plus d'une centaine de défilés ont réuni des enseignants, des cheminots, des postiers et des salariés du privé, ainsi que des retraités.

Le cortège parisien a rassemblé de 28.000 personnes, selon la police, à 70.000 selon la CGT. A Bordeaux, ils étaient de 8.000 à 25.000, à Toulouse entre 14.000 et 25.000, à Lyon de 8.500 à 12.000 et à Marseille entre 8.200 à 60.000, dont de nombreux agents portuaires et dockers.

Le Premier ministre François Fillon a écarté toute remise en cause des 41 ans, "acté" en 2003. Et l'UMP a demandé à "tous les gens de bonne foi" de défendre la réforme des retraites.

Les confédérations n'avaient pas appelé formellement à la grève, même si des préavis ont été déposés pour "couvrir" les manifestants. Elles insistaient donc pour que leur succès soit mesuré au nombre de manifestants et non de grévistes.

Pour autant, à la SNCF, la direction a donné un taux non négligeable de 24,9% de grévistes. La direction de La Poste en enregistrait 11,33%, celle de France Télécom 19,5%, celle du groupe EDF 20,8% et celle de GDF 16,2%.

A la SNCF, où le service minimum est mis en oeuvre pour la deuxième fois au plan national, les perturbations ont été limitées, avec un peu plus d'un train sur deux en moyenne (deux TGV sur trois).

En région parisienne, le trafic RATP a été normal (sauf RER B), tandis qu'en province, certains réseaux ont connu des perturbations comme à Marseille, Strasbourg ou Lyon.

Le trafic aérien a été normal à l'aéroport de Roissy et légèrement perturbé à Orly et dans quelques aéroports de province.

Dans la Fonction publique, 8% des agents, appelés à participer "massivement aux manifestations", ont fait grève, selon le ministère à la mi-journée.

Malgré leurs divergences - CFDT ou CFE-CGCCFE-CGC ne sont pas opposés au principe des 41 ans, mais à son calendrier -, les syndicats estiment avoir établi un nouveau rapport de force avec le gouvernement pour imposer leurs revendications sur le niveau des retraites, de nouveaux financements et des compensations pour les métiers pénibles.

En écho aux manifestations, la présidente du Medef Laurence Parisot, favorable à un recul de l'âge de la retraite en plus de l'allongement à 41 ans, s'est interrogée: "Est-ce si catastrophique que ça de partir à la retraite à 63 ans et demi ?"

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