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Gauche ouvrière et chrétienne
20 mai 2008

L'Occident surveille de près les législatives de mercredi en Géorgie

Par Misha Djindjikachvili AP -

TBILISSI - Quelque 3,5 millions de Géorgiens sont appelés aux urnes mercredi pour des élections législatives sous haute surveillance de la communauté internationale: le parti au pouvoir du président Mikhaïl Saakachvili est confronté aux forces de l'opposition, quatre mois après leur violente répression et une réélection présidentielle qu'elles avaient jugée frauduleuse.

Et ce d'autant que la relation entre Tbilissi et Moscou s'est encore tendue, à cause des régions séparatistes d'Abhkazie et Ossétie du Sud, de plus en plus soutenues par la Russie qui y a renforcé sa présence militaire. La Géorgie est particulièrement stratégique aux yeux de l'Occident, située sur la route alternative du pétrole et du gaz de la Caspienne contournant le géant russe.

Mikhaïl Saakachvili, qui aspire à entrer dans l'OTAN et dont la popularité d'ancien chef de file charismatique de la Révolution de la Rose en 2003 a été sérieusement érodée, souhaite lors de ce scrutin rétablir un peu son image démocratique largement érodée elle aussi par la répression de l'opposition.

Cette dernière cherche à entamer la majorité des deux-tiers dont son Mouvement national uni bénéficie aujourd'hui au parlement: si elle y arrive, elle pourrait alors tenter une procédure de destitution d'un président qu'elle qualifie d'illégitime.

Le parti présidentiel est confronté à 11 autres formations pour les 150 sièges du parlement. Le Conseil national de l'opposition unie et trois autres partis d'opposition devraient passer la barre des 5% des voix nécessaires à être représentés.

Accusé d'avoir versé dans l'autoritarisme et échoué à sortir le pays du marasme économique, Saakachvili est de plus en plus contesté depuis qu'il a fait réprimer, en novembre dernier, les manifestants qui réclamaient sa démission. Il a été étroitement réélu en janvier, mais l'opposition crie à la fraude. Et depuis, l'OTAN s'est refusée à lui ouvrir pour l'instant la porte du processus d'adhésion, reportant l'examen du dossier à décembre et réclamant "des élections parlementaires libres et équitables".

Ce dont certains doutent: l'opposition, mais aussi l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont fait état de manoeuvres d'intimidation, et la contestation des résultats semble inévitable, laissant craindre "une explosion" si les autorités ont recours à la fraude, selon l'analyste politique Merab Pachulia. AP

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