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Gauche ouvrière et chrétienne
7 mai 2008

Airbus renonce à vendre ses usines de Méaulte et Saint-Nazaire

Airbus renonce pour le moment de vendre deux usines et vza en faire une filiale comme en Allemagne ,ce n'est pas unevictoire totale des salariés

car ladirection d ' Airbus a bien dis qu'elle ne désespérait pas vendre ces deux usines meme si elle avait des parts avec ceux qui voudraient les reprendre ;

Le Président de la G.O.C.

Véronique Guillermard
07/05/2008 |

.

L'avionneur n'a pas réussi à se mettre d'accord avec Latécoère sur les conditions de l'opération. Il va filialiser ses deux sites.

Nouveau constat d'échec pour Airbus, mais cette fois en France. Comme en Allemagne voici un peu plus d'un mois, Airbus renonce à vendre ses sites français de Méaulte et de Saint-Nazaire Ville, mais décide de les filialiser. Airbus doit officiellement rendre publique sa décision ce matin.

Le constructeur aéronautique a interrompu ses négociations avec Latécoère, unique candidat à la reprise des deux usines françaises, n'ayant pas réussi à se mettre d'accord sur les conditions de l'opération avec l'équipementier aéronautique, ses banquiers et futurs actionnaires, notamment la Caisse des dépôts, qui devait participer au montage financier. En cause, les conditions de marché difficiles depuis le déclenchement de la crise du subprime aux États-Unis mais aussi la dépréciation continue du dollar, qui flirte avec 1,60 euro.

Autre explication à l'incapacité de trouver un accord acceptable, la modeste taille et surface financière de Latécoère, qui pèse environ 500 millions d'euros de chiffre d'affaires. Le rachat des sites ne composait en effet qu'un volet de la transaction. Le repreneur devait aussi s'engager à investir pour convertir les sites aux matériaux composites et assurer la fourniture d'éléments pour le futur long courrier A 350 XWB. Cela en passant avec Airbus des contrats libellés en dollars.

Airbus va donc détenir deux filiales à 100 %. La première, allemande, portera les actifs des sites de Nordenham, Varel et Augsbourg ; la seconde, française, ceux des usines de Méaulte et de Saint-Nazaire Ville. Les équipes de l'avionneur ainsi que celles d'EADS, sa maison mère, ne renoncent en revanche pas à trouver des investisseurs à terme pour ses filiales. Airbus est d'ailleurs prêt à s'engager auprès de ces investisseurs financiers ou industriels, voire des attelages mixtes, en restant présent au capital de ses filiales.

En revanche, le processus de vente des autres sites continue pour l'anglais Filton promis à GKN, pour l'allemand Laupheim pour lequel le français Zodiac et le franco-allemand Diehl-Thales sont en compétition ainsi que le français Socata pour lequel Airbus négocie avec Daher.

La rationalisation industrielle se poursuit

Pour les syndicats français qui demandaient le même traitement en France et en Allemagne, l'arrêt des négociations avec Latécoère ne représente pas une victoire. Sur le fond, Airbus ne change pas de stratégie et poursuit son plan de rationalisation industrielle et d'économies baptisé Power 8. Il a déjà annoncé que ce plan devrait sans doute être renforcé au-delà de 2010.

Quant au programme A 350 XWB, il ne devrait en principe pas pâtir des décisions d'Airbus, car l'avionneur entend bien, comme prévu, figer totalement son projet d'ici à la fin de l'année. Des parties du programme ont déjà été attribuées, notamment à Thales. Latécoère devrait se voir confier, comme prévu, l'in­génierie ainsi que certaines fabrications. De même Méaulte et Saint-Nazaire recevront le plan de charge qui leur était destiné.

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» DOSSIER - Airbus, l'enfant terrible d'EADS

le figaro   

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