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Gauche ouvrière et chrétienne
24 avril 2008

Onu : la Libye déclenche un incendie diplomatique

|    24/04/2008 Le Point.fr

Par Jamila Aridj

Incident diplomatique au sommet de l'Onu. La France, suivie d'autres pays occidentaux, a claqué mercredi la porte d'une réunion du Conseil de sécurité sur le Proche-Orient. La raison ? Des propos tenus par l'ambassadeur de la Libye Giadalla Ettalhi, qui "a comparé la situation à Gaza à celle des camps de concentration" nazis durant la Seconde Guerre mondiale. La réaction de l'ambassadeur de France Jean-Maurice Ripert ne s'est pas fait attendre : il a ôté son oreillette puis s'est levé et a quitté la salle. Il a été suivi par ses homologues occidentaux.

L'incident a mis fin abruptement à la réunion, qui avait été convoquée à la demande de plusieurs délégations pour discuter de la situation à Gaza. La délégation du Costa Rica souhaitait qu'un texte soit adopté sur cette situation, ce qui n'a pu être fait.

Des débats acrimonieux

Après la séance, l'ambassadeur de Syrie Bachar Jaafari est venu à la rescousse de son collègue libyen. "Malheureusement, ceux qui se plaignent d'avoir été les victimes d'un génocide [NDLR, pendant la Seconde Guerre mondiale) répètent le même genre de génocide contre les Palestiniens." Depuis plusieurs mois, les réunions sur le Proche-Orient au Conseil de sécurité se terminent souvent sur des constats de désaccord et donnent lieu à des débats acrimonieux et des déclarations peu diplomatiques.

Des conditions humanitaires "épouvantables"

Pourtant, la situation dans la bande de Gaza est alarmante. Le chef de l'Agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) dans cette région, John Ging, décrit des conditions humanitaires "épouvantables". "Dix mois de sanctions dévastatrices empêchent la population civile d'avoir une vie digne", ajoute-t-il.

L'organisation humanitaire et le Programme alimentaire mondial (PAM) menacent de cesser jeudi leurs distributions de nourriture à un million de Palestiniens à Gaza si l'État hébreu ne reprend pas ses distributions de carburant destinées aux véhicules. Une décision prise par Israël le 9 avril en représailles à une attaque palestinienne contre le terminal de carburants de Nahal Oz, entre le nord de la bande de Gaza et Israël, qui avait coûté la vie à deux gardes israéliens.

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