Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
17 avril 2008

Le double langage de Xavier Darcos

donc ,il est nécessaire que tous les lycéens  continuent leurs mouvements ,et qu'ils le reprennent encore plus nombreux  dès la rentrée de ces vacances scolaires car leur mouvement a des raisons d'être et ils craignent pour leur avenir.

ce mouvement de lycéens doit non seulement continuer à la rentrée ,donc de ces vacances scolaires,mais il doit être encore plus soutenu par les profs et les parents.

tous ensemble ,ils arriveront à faire céder Darcos

Le Président de la G.O.C.

MALGRÉ la mobilisation de plus en plus forte des lycéens, Xavier Darcos a répété qu'il resterait "ferme". Officiellement. Car, il y a une autre face de la médaille, si l’on en croit le Canard Enchaîné : Matignon et l’Elysée ironisent sur les "pleurs" de Darcos qui, chaque jour, quémande "le rétablissement de 10 postes de profs ici et là", chaque ministre cultivant le rêve d’une grande longévité grâce à une cogestion du ministère avec les syndicats d’enseignants. Or la popularité de Darcos est en train de chuter.
Interrogé là-dessus, le ministre a fait le fanfaron, assurant qu'il était "prêt à assumer le risque évident de tout réformateur, c'est-à-dire de créer un petit peu d'impopularité". Quel est l’enjeu ? Une suppression assez massive de postes d’enseignants (11.200 à la rentrée 2008, dont 8.830 dans les collèges et lycées publics, compensés pour 3.500 d'entre eux par des heures supplémentaires) qui fait que c’est l’Education nationale qui va payer le plus lourd tribut à la réduction des effectifs de la fonction publique. Or, Xavier Darcos justifie ces coupes sombres par la baisse des effectifs lycéens. Mais ce lien entre baisse des effectifs lycéens et suppression de postes ne peut être mécanique.
Comme 10% d’élèves en plus dans une classe de 25 n’appellent pas de créations de postes,10% d’élèves en moins dans une classe de 32 n’appellent pas de suppressions de postes. D’autant qu’on ne peut pas imposer à un enseignant de prendre en charge plus d’une heure supplémentaire hebdomadaire à l’année. Or, si le ministre a accusé les enseignants de se cacher derrière leurs élèves, hier de nombreux professeurs ont grossi les rangs du front anti-Darcos, constitué la veille avec un appel de 18 organisations à deux nouvelles journées de mobilisation les 15 et 24 mai.
Or ce front s’est adjoint des personnalités, chefs d’établissements et hauts fonctionnaires de l’Education nationale, qu’il est plus rare de voir monter au créneau. Pour eux aussi, la même question se pose : comment concilier l’objectif politique des réductions de moyens et les objectifs pédagogiques. Le gouvernement a "mis la charrue avant les bœufs", explique Nicole Beloubet, ancienne rectrice de Toulouse, qui avait démissionné en 2003, estimant qu’elle n’avait plus les moyens d’appliquer les priorités pédagogiques. Si les vacances tombent à pic pour le ministre, rien n’indique que Xavier Darcos ne pourrait pas, après, être confronté à un important mouvement lycéen, par définition incontrôlable et imprévisible. Jean-Marcel Bouguereau

(le mercredi 16 avril 2008) nouvelobs

Publicité
Commentaires
Publicité