Vache folle - Le prion tue deux personnes en Espagne

Les services de santé espagnols ont annoncé la mort de deux personnes, victimes de la forme humaine de la maladie de la "vache folle".

Elles seraient mortes récemment dans la région de Castille-Leon. Il s'agirait des premières victimes de la maladie recensées depuis 2005 dans ce pays.
- le 07/04/2008 -

Les décès dateraient, l'un de trois mois et l'autre de quelques jours à peine, mais c'est ce lundi seulement qu'ils ont été annoncés par les services de la santé publique de la région de Castille-Leon. Les deux personnes auraient succombé au nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, la forme humaine de la maladie de la vache folle. Si l'information se confirmait, il s'agirait des premiers décès humains provoqués par la crise de la "vache folle" dans ce pays depuis 2005.

Selon le site internet du site du journal espagnol El Mundo, les deux victimes étaient âgées, l'une de 26 ans, l'autre de 41. Leur lieu de résidence n'a pas été précisé ; on ignore également si elles faisaient partie d'une même famille ou si elles résidaient simplement dans la même région. Juan Jose Badiola, directeur du laboratoire national de référence sur les encéphalopathies spongiformes transmissibles en Espagne, a laissé entendre que d'autres cas de maladie de Creutzfeldt-Jakob pourraient apparaître dans la même région, tout en estimant qu'ils devraient être peu nombreux.

La maladie de la vache folle, ou encéphalopathie spongiforme bovine (ESB), est apparue en Grande-Bretagne au début des années 1980 et s'est ensuite étendue à plusieurs pays européens. A l'origine de ce mal, on trouve un prion, une particule infectieuse protéinique, qui peut être transmise à l'homme par consommation de certaines parties de viande d'un animal infecté. Le nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, la forme humaine de la maladie de la vache folle, est, tout comme les formes "classiques" de la MCJ, une maladie neurodégénérative fatale, faute de traitement curatif existant. En France, la MCJ est surveillée par un réseau de spécialistes coordonné par l'InVS et l'Inserm.