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Gauche ouvrière et chrétienne
2 avril 2008

La mission humanitaire pour Ingrid Betancourt a débuté

   Dans cette mission humanitaire pour Ingrid Bétancourt ,il ne faut pas non plus oublier les autres prisonniers

qui sont malades ,blessés

Le Président de la G.O.C.

02/04/2008 Le Point.fr

Par Cyriel Martin

L'Elysée a officialisé, mercredi en fin d'après-midi, le lancement de la mission humanitaire française pour porter assistance à Ingrid Betancourt. Le communiqué lapidaire de la présidence indique que "les trois pays facilitateurs", l'Espagne, la France et la Suisse, sont impliqués. Simultanément, le Haut commissaire pour la Paix Luis Carlos Restrepo a lui aussi indiqué que "la mission est en marche". Précisant : "Dès que nous saurons précisément où cette mission se rendra, nous suspendrons les opérations militaires".

Un Falcon médicalisé devrait prochainement rejoindre San José del Guaviare, au sud-est de la Colombie. C'est précisément depuis cet endroit, bastion des Farc, qu'ont été libérés six otages des Farc depuis le début de l'année . Et c'est également dans cette zone qu'Ingrid Betancourt aurait reçu des soins d'urgence en février.

"Nous en attendons beaucoup" (Bernard Kouchner)

Dans l'après-midi, Lorenzo Delloye-Betancourt a lancé son " dernier appel " pour obtenir la libération de sa mère. "Soit on arrive à libérer maman et les otages malades, soit on l'enterre dans les prochaines heures", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.

Plus tôt dans la matinée, l'ancien otage des Farc Luis Eladio Pérez, libéré le 27 février dernier , a estimé que "chaque partie faisait preuve d'une bonne volonté politique. Nous sommes confiants que bientôt, il y aura de bonnes nouvelles." Bernard Kouchner a indiqué pour sa part que "tout ce que nous avons humainement pu faire, nous l'avons fait, il faut maintenant attendre que nos envoyés spéciaux, le médecin, puissent parvenir sur le terrain. Ce n'est pas simple."

"L'extrême inquiétude" de Sarkozy

Depuis mardi, les manoeuvres se sont accélérées. L'Élysée a indiqué l'envoi de cette mission humanitaire, constituée de deux émissaires français et de la Croix-Rouge, pour prendre contact avec les Farc qui retiennent l'otage franco-colombienne. Selon des témoignages concordants, Ingrid Betancourt serait en fin de vie, mais aurait entamé une grève de la faim le 23 février, date du sixième anniversaire de son enlèvement.

La décision de lancer la mission a été prise mardi soir à l'issue d'un entretien téléphonique entre Nicolas Sarkozy et son homologue colombien Alvaro Uribe. Le chef de l'État a fait part à Alvaro Uribe de son "extrême inquiétude" devant les informations relatives à l'état de santé de l'otage qui apparaît aujourd'hui en danger de mort imminente. Après l'envoi d'un avion médicalisé dimanche , en Guyane, la France confirme donc son implication dans le dossier Betancourt.

Le président colombien, qui avait déjà fait un pas vers un possible échange humanitaire vendredi, en signant un décret permettant les remises de peine aux guérilleros facilitant une libération des otages , a confirmé dans la soirée avoir accepté la proposition de Nicolas Sarkozy. "Une mission humanitaire est en cours pour la santé des otages. Dès que nous saurons où se trouvent les otages, l'armée suspendra les opérations militaires dans la zone pour garantir la sécurité de la mission", a-t-il déclaré, sans toutefois préciser si cette mission avait reçu l'aval des Farc.

"Pas d'engagement concret des Farc" (Astrid Betancourt)

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a précisé mercredi en milieu d'après-midi, que l'organisme était "en dialogue avec le gouvernement français, mais n'a reçu à ce jour aucune demande des Farc pour participer à une mission humanitaire ou à une libération" d'Ingrid Betancourt. "Les Farc ne nous permettent pas de leur rendre visite en dépit de demandes présentées dans le cadre du dialogue confidentiel que nous maintenons avec elles", a indiqué le porte-parole du CICR en Colombie Yves Heller au cours d'une conférence de presse. La soeur d'Ingrid, Astrid Betancourt, a affirmé qu'il existait des "échanges de communications, mais pas d'engagement concret" des Farc.

L'Élysée a également fait savoir que Nicolas Sarkozy avait contacté le président vénézuélien Hugo Chavez pour faire le point avec lui sur la situation des otages en Colombie. Mardi, en fin d'après-midi, Nicolas Sarkozy a même adressé un nouveau message radiotélévisé aux Farc , demandant de nouveau à Manuel Marulanda, chef fondateur de la guérilla, de libérer Ingrid Betancourt.

En images, le calvaire d'Ingrid Betancourt

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