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Gauche ouvrière et chrétienne
12 mars 2008

Paris et Berlin ont bouclé leur proposition sur la Méditerr

Paris ,donc Sarkosy,a du faire des concession à Berlin,àMerkel,pour etre d'accord sur la

proposition d'Union pour ma méditerranée;

et vois ainsi ,Merkel venir ,à Paris ,au somment qui doit la nouvelle union le 13 juillet à Paris.

Le Président de la G.O.C.

REUTERS | 11.03.2008

Par Emmanuel Jarry

PARIS (Reuters) - La France et l'Allemagne ont bouclé la proposition d'Union pour la Méditerranée qu'elles testeront jeudi soir au Conseil européen de Bruxelles, apprend-on à Berlin et à Paris.

"Nous sommes heureux que l'Allemagne et la France aient pu se mettre d'accord sur l'Union pour la Méditerranée", a dit à Reuters un porte-parole du gouvernement allemand, à Berlin.

"Il y a un accord franco-allemand à 100% sur une proposition qui sera présentée au dîner des chefs d'Etat et de gouvernement de jeudi soir", a-t-on confirmé de source française à Reuters.

Cette proposition est le fruit du compromis auquel sont parvenus le 3 mars à Hanovre Nicolas Sarkozy et Angela Merkel sur le projet proposé par le président français.

L'accord franco-allemand lève les dernières incertitudes sur la présence de l'Allemagne au sommet qui doit lancer la nouvelle union, le 13 juillet à Paris.

Le porte-parole allemand a confirmé qu'Angela Merkel irait à ce sommet qui réunira les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE et des autres pays membres de l'Union pour la Méditerranée.

Nicolas Sarkozy et son conseiller spécial chargé du projet, Henri Guaino, voulaient initialement en limiter le périmètre aux seuls 22 pays strictement riverains de la Méditerranée, plus le Portugal, la Jordanie et la Mauritanie.

Ce sera finalement "un projet des 27 Etats membres de l'Union européenne", avait annoncé à Hanovre la chancelière allemande, qui a ainsi obtenu gain de cause sur l'un des points qui suscitaient la méfiance de Berlin.

Il s'agit de "faire évoluer le processus de Barcelone" de partenariat euro-méditerranéen, avait ajouté Angela Merkel.

Le projet français devait initialement se juxtaposer à ce processus lancé en 1995 et jugé inefficace par Nicolas Sarkozy et Henri Guaino - une autre divergence entre Paris et Berlin.

La proposition franco-allemande spécifie que tous les pays de l'Union européenne participeront "sur un pied d'égalité" à la nouvelle union, précise-t-on de source française.

Et désormais, la France et l'Allemagne proposent bien de faire "converger" le projet français initial et le processus de Barcelone dans la future Union pour la Méditerranée.

Selon la proposition franco-allemande, l'Union pour la Méditerranée sera coprésidée par un président de la rive Nord et un président de la rive Sud. Du côté européen, le co-président serait, au moins au début, issu d'un pays riverain.

LA BEI PRETE A METTRE HUIT MILLIARDS D'EUROS

En revanche, Paris et Berlin proposent que les membres européens du secrétariat dont sera dotée la future union soient choisis parmi tous les pays de l'UE, riverains ou non.

Le secrétariat, qui sera chargé de piloter les projets de coopération au sein de l'Union de la Méditerranée, compterait au total une vingtaine de membres, répartis à parité entre le Sud et le Nord, dont un représentant de la Commission européenne.

Il serait dirigé par deux co-directeurs, l'un, à la désignation duquel participera le représentant de la Commission européenne, pour la rive Nord, l'autre pour la rive Sud.

Les chefs d'Etat et de gouvernement de la future Union se réuniraient en sommet tous les deux ans.

La mise sur pied d'un secrétariat financé par l'ensemble des pays membres de la future union est une nouveauté, par rapport au processus de Barcelone, souligne-t-on à Paris.

Les autres spécificités sont l'accent mis sur un partenariat fondé sur des projets de coopération (alors que le processus de Barcelone consiste à 70% en aides budgétaires) et la mise à contribution du secteur privé pour leur financement.

L'un des principaux projets de coopération envisagés à ce jour est la dépollution de la Méditerranée à l'horizon 2020.

Selon l'ambassadeur Alain Le Roy, chef de la mission française pour l'Union pour la Méditerranée, 130 sites à dépolluer ont été repérés sur le pourtour méditerranéen.

La première phase (43 sites) représente un coût d'environ deux milliards d'euros, précise-t-il.

La gestion des ressources en eau, le développement de l'énergie solaire, la création d'autoroutes maritimes, la mise sur pied d'un Centre méditerranéen de protection civile, la mise en réseau de pôles scientifiques, le développement de la formation professionnelle sont autant de domaines dans lesquels des investissements sont également envisagés.

Outre les partenariats public-privé, les autres sources de financement seront les fonds européens, les banques régionales de développement comme la Banque africaine de développement ou la Banque européenne d'investissement (BEI), des institutions internationales comme la Banque mondiale, des fonds arabes des pays du Golfe et les agences de coopération des différents pays, telle que l'Agence française de développement (AFD).

A elle seule, "la BEI est prête à mettre huit milliards d'euros sur la Méditerranée", souligne Alain le Roy.

Les cinq à dix projets de coopération les plus mûrs seront présentés au sommet du 13 juillet, ajoute-t-il.

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