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Gauche ouvrière et chrétienne
5 mars 2008

ATTENTION DANGER:Une « éducation » néonazie

cela pourrait il arriver en France?

si oui quels sont les moyens légaux qu'à la justice contre des parents qui feraient pareils?

Il est donc nécessaire d'être vigilant et cela à tous les niveaux.

Ne disons pas cela est rarissime ,ce n'est pas chez nous en France;

nous devons nous protéger de cela.

Le Président de la G.O.C.

Dans le nord de l'Allemagne, les autorités sont prises au dépourvu par une mère de famille néonazie. « L'éducation » qu'elle transmet à ses enfants se traduit dans leurs dessins.

Berlin.- Correspondance DNA

La visite de l'appartement de cette HLM de Kiel (Schleswig-Holstein) déjà donne un haut-le-coeur. Un portrait d'Adolf Hitler trône dans une vitrine du salon, un drapeau nazi est fièrement dressé au-dessus de l'étendoir à linge, des bougeoirs portent les insignes SS. Mais la stupéfaction le dispute à l'effroi quand la visite se poursuit dans une chambre des enfants.
A même le mur, derrière un petit lit de bois avec une couette colorée, une fillette a dessiné avec sa main de 7 ans les monstres qui peuplent son univers. Pas des héros de bande dessinée ou de dessins animés. Aux feutres de couleur, du crayonnage sans équivoque de croix gammées, de symboles SS, de portraits d'Hitler. Le chiffre 88 est également inscrit à divers endroits. Selon le code utilisé dans les milieux néo-nazis pour contourner les interdictions légales, huit fait référence à la lettre H, la huitième lettre de l'alphabet. HH comme « Heil Hitler ».
La combinaison de la naïveté du dessin et des modèles représentés crée une grosse impression de malaise. Mais le seul regret exprimé par la mère est que sa fille dégrade le mur de leur logement social.

La démocratie se cogne
à la porte de l'appartement

Elle ne trouve trop rien à redire non plus quand on lui fait remarquer qu'en bas à gauche la petite main a maladroitement griffonné une sorte de bidon, comme une bonbonne de gaz, avec juste au-dessus le mot « Zyckon B ». Claire référence au Zyklon B, gaz hautement toxique utilisé de 1941 à 1945 par les nazis pour exterminer les « juifs et autres ennemis du peuple allemand » dans les chambres à gaz.
L'affaire a été révélée par un journaliste du service audiovisuel du Spiegel. Dans son reportage, il demande à cette mère de quatre filles si elle condamne l'Holocauste et l'éradication de millions d'êtres humains. Elle répond : « Das darf ich nicht » (je me le défends).
Cette femme de 39 ans, qui perçoit les allocations-chômage, assume donc le plus naturellement du monde ses opinions extrémistes. Et élève ses enfants dans ce sens, en leur lavant ou plutôt salissant le cerveau. Face à cette situation, les autorités semblent démunies car la démocratie se cogne à la porte de l'appartement.

«Cas social rarissime »

Le représentant du Land pour les services de protection de la Constitution a beau affirmer que « cette situation est insupportable car dans ces conditions, ces enfants n'ont absolument aucune chance de devenir un jour des démocrates », le dispositif légal en Allemagne est précis mais restrictif. Selon l'article 86§a du code pénal, des peines d'interdiction sanctionnent les délits d'affichage des symboles nazis ou de propagande « contraires à la constitution », mais seulement quand ils sont commis en public. La sphère privée est « protégée ».
Le parquet de Kiel, la police et les services sociaux examinent maintenant « ce cas social rarissime » et cherchent des moyens d'actions. Mais si aucun délit spécifique n'est constaté dans le cercle familial, il est difficile d'arracher ces enfants à leur mère. Car avatar de la démocratie, la sphère privée et familiale est protégée.

Hélène Kohl

Édition du Mer 5 mars 2008

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