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Gauche ouvrière et chrétienne
20 février 2008

Incidents dans le nord du Kosovo, l'Otan à la rescousse

Comme se sont des groupes bien organisés qui ont provoqués les incidents cela ne peut venir que de pays qui ne voulaient absolument pas de l'indépendance du kosovo,ou de leurs partisans?

En fesant comme cela ,ils voudraient prouvé que l'indépendance de cette province ne peut avoir

lieu puisqu'elle ne  pourrait empêcher de tels agissements.

C'est donc à l'UE de prouver son unité en défendant ce nouveau pays qui devra sûrement s'attendre à d'autres débordements ,d'incidents provoqués par ceux qui sont contre l'indépendance.

Le Président de la G.O.C.

mercredi 20 février 2008,

Reuters

    par Matt Robinson

    PRISTINA (Reuters) - Des incidents ont éclaté mardi dans la partie nord à majorité serbe du Kosovo, illustrant les défis qui attendent la mission civile de l'Union européenne dans le nouvel Etat albanophone qui s'est séparé dimanche de la Serbie.

    Les soldats de l'Otan, présents sur place depuis près de neuf ans, ont été appelés à la rescousse alors que des Serbes du Kosovo, hostiles à l'indépendance de ce qu'ils considèrent toujours comme une province serbe, attaquaient et saccageaient deux postes-frontières, dont l'un a été incendié.

    Les policiers de l'Onu ont par la suite déserté l'un des deux postes-frontières et des soldats danois de la Kfor, la force de l'Otan, ont pris position sur la frontière avec la Serbie dont ils assurent actuellement la protection, a indiqué l'Otan. L'Alliance atlantique n'a pas précisé si les militaires contrôlaient les personnes entrant au Kosovo.

    Le Premier ministre kosovar Hashim Thaci a minimisé les deux incidents. "Tout est sous le contrôle des autorités de l'Otan, de la police du Kosovo et des Nations unies, et aucun incident isolé ne doit gâcher les célébrations pour l'indépendance du Kosovo", a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec le porte-parole de la diplomatie européenne Javier Solana.

    Des correspondants de Reuters ont vu des policiers de l'Onu détruire des documents officiels et enlever des ordinateurs du poste-frontière à moitié détruit puis quitter les lieux dans un convoi de véhicules escorté par des voitures blindées.

    Le point de passage connu sous le nom de "Porte 3-1", situé au nord de la ville de Zubin Potok, est désormais abandonné et les véhicules sans plaques d'immatriculation peuvent le franchir librement.

    "La violence est inacceptable et ne sera pas tolérée", a réagi Joachim Ruecker, représentant spécial de l'Onu pour le Kosovo, invitant la police de l'Onu (Minuk) et la Kfor "à restaurer l'ordre à ces postes-frontière".

    MANIFESTANTS BIEN ORGANISES

    Un journaliste serbe a déclaré à la BBC que les attaques contre les postes frontière avaient été provoquées par des rumeurs selon lesquelles le nouveau drapeau du Kosovo allait être érigé sur les bâtiments.

    "Les manifestants semblaient bien organisés, comme le prouve le nombre d'autocars que nous avons vus se diriger vers le Nord", a dit un porte-parole de la Kfor.

    Prié de dire si l'Union européenne était prête à demander l'assistance de l'Otan pour garantir l'autorité de sa mission civile qui doit se déployer au Kosovo y compris dans le nord à majorité serbe, Solana a répondu qu'il était encore trop tôt pour le dire.

    "Ne demandez pas à la mission de faire quelque chose aujourd'hui qu'elle n'est pas en position de faire", a dit Solana. "Je voudrais souligner qu'elle sera déployée sur le territoire du Kosovo, sur tout le Kosovo".

    La Kfor compte 17.000 hommes venus de 35 pays.

    Les Serbes du nord du Kosovo, appuyés par Belgrade et la Russie, jugent illégale la mission civile de l'UE qui doit prendre le relais des Nations unies pour aider les autorités kosovares à instaurer un Etat de droit. Cette mission sera composée de 2.000 policiers, magistrats et administrateurs civils.

    Mais les manifestations serbes, les deux nuits de vandalisme contre les symboles et les véhicules des organismes internationaux et les nouveaux incidents de mardi soulignent la difficulté de la tâche qui attend l'Eulex.

    MANIFESTATION ANNONCÉE JEUDI A BELGRADE

    La Serbie a fait savoir qu'elle n'accepterait pas qu'une nouvelle frontière sépare les Serbes des Serbes. La Russie, qui n'a pas de troupes dans les Balkans, a promis de s'opposer à l'indépendance "illégitime" de la province.

    Quelque 120.000 Serbes vivent toujours au Kosovo, principalement entre Mitrovica et la frontière serbe au nord, les autres isolés dans des enclaves plus au sud, au milieu de deux millions d'albanophones musulmans.

    A Vienne, le ministre serbe des Affaires étrangères a déclaré que Belgrade se "battrait avec acharnement" pour s'opposer à l'indépendance du Kosovo, en utilisant tous les moyens possibles à l'exception du recours à la force.

    Il est notamment prévu d'organiser une grande manifestation jeudi dans la capitale serbe.

    Belgrade a rappelé ses ambassadeurs en poste dans plusieurs pays qui ont reconnu le Kosovo indépendant, notamment la France et les Etats-Unis, mais a souligné ne pas vouloir rompre ses relations diplomatiques.

    Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, s'est entretenu lundi au téléphone avec son homologue américaine Condoleezza Rice, a rapporté mardi le ministère russe des Affaires étrangères. Il a réaffirmé l'opposition du Kremlin à la proclamation d'indépendance de Pristina, un "acte unilatéral inacceptable" qui ouvre une "boîte de Pandore".

    Avec Karin Strohecker à Vienne, version française Grégory Schwartz, Guy Kerivel, Gwénaëlle Barzic et Jean-Philippe Lefief

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