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Gauche ouvrière et chrétienne
10 janvier 2008

Darfour: l'ONU s'alarme du manque de moyens de la Minuad

A qui profite ,le fait que la force armée de l'ONU ne soit pas déjà en totalité au Darfour pour protéger les réfugiés ?

Et qui préfèrent que la guerre ,les massacres perdurent dans cette région?

Il y a eu pas si longtemps des rebelles qui ont clairement déclaré qu'ils s'en prendraient aux Français qui étaient déjà stationné là-bas s'ils se défendaient ou les attaquaient pour défendre les réfugiés.

Nous voyons que certains pays européens qui s'étaient engagés à envoyer des hommes ,rechignent maintenant comme s'il n' y a pas eu assez de massacres,de viols.

Les pays qui s'étaient engagés à envoyer des hommes au Darfour doivent tenir leurs promesses.

Le Président de la G.O.C.

L'ONU a averti mercredi que des "conséquences néfastes" étaient à craindre du fait que sa force conjointe avec l'Union africaine (UA) au Darfour, la Minuad, n'a toujours "pas les moyens d'accomplir sa mission".

Ce fait a été illustré par une attaque commise lundi contre un convoi de la Minuad dans le nord-est du Darfour, dont la responsabilité a été attribuée par l'ONU aux forces soudanaises et qui a été condamnée mercredi par Washington.

Les Etats-Unis ont appelé à des sanctions renforcées de l'ONU contre le Soudan, après avoir "condamné" ce qu'ils ont qualifié d'attaque "inacceptable" contre la force ONU-UA au Darfour, dans un communiqué du département d'Etat.

Le Conseil de sécurité discutait d'un projet de déclaration déposé par les Etats-Unis et visant à condamner l'attaque, a indiqué son président pour janvier, l'ambassadeur de Libye, Giadalla Ettalhi.

Selon le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Marie Guéhenno, un commandant local soudanais a admis qu'"une unité des forces soudanaises avait tiré" sur le convoi.

Mais l'ambassadeur du Soudan, Abdalmahmood Abdalhaleem Mohamad, a nié toute responsabilité de son gouvernement dans cette attaque, accusant les rebelles du Mouvement pour la justice et l'égalité (JEM).

L'ONU avait protesté mardi auprès du gouvernement soudanais après cette attaque qui souligne la vulnérabilité de la Minuad, dont le déploiement n'en est qu'à son premier stade et se heurte à de grosses difficultés.

"La guerre, avec ses dimensions transfrontalières, se poursuit" au Darfour, a déclaré M. Guéhenno devant le Conseil de sécurité au cours d'un débat sur le déploiement de la Minuad.

"Cinq mois après l'adoption de la résolution 1769 (ayant créé la Minuad, NDLR), nous n'avons toujours pas d'accords garantis du gouvernement (soudanais) sur des questions techniques de base et finalement la mission ne disposera pas du personnel ou des équipements nécessaires à l'accomplissement de son mandat avant de nombreux mois, même dans le meilleur des cas", a-t-il ajouté.

Soulignant que la "responsabilité collective" du Conseil et de la communauté internationale était engagée, M. Guéhenno a averti que sans progrès sur ces points, ainsi que dans le processus de paix entre le gouvernement soudanais et les rebelles du Darfour, il faudra s'attendre à "des conséquences néfastes" pour les efforts internationaux en vue d'apporter "paix et stabilité au Darfour".

La Minuad, qui a pris début janvier le relais de l'Amis, ancienne force de la mission africaine, ne compte pour l'heure que 9.000 éléments mais doit devenir à terme la plus importante mission de maintien de la paix de l'ONU avec quelque 26.000 membres.

Conçue pour être plus robuste que l'Amis, la Minuad se heurte à un manque d'hélicoptères et à des difficultés logistiques.

Des membres du Conseil de sécurité et l'ONU accusent par ailleurs Khartoum de multiplier les obstacles.

Le Soudan n'a notamment toujours pas accepté l'inclusion dans la Minuad de certains éléments non africains -- un bataillon d'infanterie thaïlandais, deux unités de forces spéciales népalaises et une unité du génie nordique -- jugés indispensables à son efficacité dans les premiers temps de son déploiement.

M. Guéhenno a indiqué que Khartoum avait refusé définitivement l'unité nordique. La Suède et la Norvège ont annoncé peu après qu'en conséquence, elles retiraient leur offre d'envoyer une force conjointe de 400 hommes au Darfour pour la Minuad.

Le président soudanais, Omar el-Béchir, qui n'a accepté la création de la Minuad qu'après des mois de diplomatie intensive de la part de la communauté internationale, avait exigé qu'elle soit composée essentiellement d'Africains.

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