SLAMABAD (Reuters) - Le Pakistan, suspendu du Commonwealth en raison de l'état d'urgence proclamé début novembre par le président Pervez Musharraf, a annoncé vendredi qu'il allait revoir ses relations avec l'organisation issue de l'ancien Empire britannique.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Mohammad Sadiq, a déclaré à Reuters que son pays regrettait profondément la décision prise jeudi à Kampala (Ouganda) par le comité d'action ministériel du Commonwealth.
Cette suspension, a-t-il dit, est "déraisonnable et injustifiée" et pousse le Pakistan à "réexaminer son association et sa coopération future avec l'organisation".
Le Commonwealth, qui rassemble 53 pays, avait donné à Musharraf jusqu'au 22 novembre pour lever l'état d'urgence.
Si le président pakistanais a assoupli durant la semaine cet état d'urgence et fait remettre en liberté des milliers de personnes, le comité ministériel du Commonwealth juge néanmoins que la situation dans ce pays "continue de représenter une grave violation des valeurs politiques fondamentales" de l'organisation, dont le sommet s'ouvre ce vendredi à Kampala.
C'est la deuxième fois que le Pakistan est suspendu du Commonwealth. La première fois, c'était en 1999, lorsque Musharraf avait pris le pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat. Islamabad avait été réintégré dans l'organisation en 2004, le Commonwealth reconnaissant que des progrès avaient été réalisés sur la voie de la démocratisation
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