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Gauche ouvrière et chrétienne
16 novembre 2007

L'image contradictoire des jeunes

Les jeunes ont été trop longtemps ignoré,laissé souvent hors de toutes décisions,toutes concertations.

Mais,depuis le 2002,ils se sont aperçu que les adultes avaient besoin d'eux et ils ont commencé à se montrer;
à ce moment personne n'a dis quoique ce soit,ou presque rien;

les jeunes ont recommencé à se faire présent lors des manifestations ,des grèves contre le CPE et la aussi ,une majorité de Français ont été content de voir cette jeunesse prendre leur responsabilité.

Maintenant,ces jeunes manifestent pour la défense de leur avenir que ce soit en fac,au lycée,ou après dans la vie professionnel;ils se sont aperçu,du moins une partie d'entre eux,que les diplômes allaient etre à deux vitesses

Mais ,les étudiants de droite avec le gouvernement ont tout fait pour discréditer le mouvement

Le Président de la G.O.C.




vendredi 16 novembre 2007 par Patricia Loncle (*)

 

À chaque mouvement étudiant, à chaque crise sur les contrats d'embauche style CPE, reviennent les questions : que veulent les jeunes ? De quoi ont-ils peur ? Les responsables qui avancent les réformes comprennent-ils cette génération, du moins la partie qui s'oppose publiquement aux projets gouvernementaux ?On dit souvent que les jeunes deviennent plus violents, ne paraissent plus à la hauteur des espérances, s'intègrent mal à la société telle qu'elle évolue, etc. Ils cassent, volent, agressent... plus qu'avant, bien sûr. Un peu de recul montre que ces discours, eux, sont particulièrement stables. L'historienne Michelle Perrot sous-titrait ainsi, en 1986 : « Quand la société prend peur de sa jeunesse en France au XIXe siècle » un ouvrage intitulé Les jeunes et les autres.Pourquoi une telle perception ?- Des changements démographiques et sociaux forts touchent notre société ; les jeunes deviennent mécaniquement moins nombreux ; ils sont donc moins présents dans nombre de lieux de décision.- Des innovations de grande ampleur affectent nos sociétés (technologies, transports, croissance de l'immatérialité, du virtuel, etc.). Par leur plus grande capacité à jongler avec ces transformations, les jeunes sont souvent incompris. De plus, leurs comportements font s'interroger sur une société de plus en plus individualiste.- Les rapports des jeunes à la chose publique évoluent. Si, malgré les idées reçues, ils ne sont pas moins nombreux à s'engager, les jeunes militent et votent différemment, ce qui inquiète. On leur reproche, dans le même temps, d'être absents et trop présents. Absents, parce qu'ils délaissent les lieux de représentation classique (partis politiques, syndicats, fédérations d'associations). Trop présents, parce que leurs engagements sont souvent turbulents, iconoclastes.- Enfin, les jeunes constituent, une cible préférée des politiques publiques. Dans la mesure où ils incarnent le renouvellement social, ils attirent l'attention des décideurs. Leur état de santé, leur bonheur, leur bien-être semblent synonymes de réussite pour la société entière, ce qui justifie l'intervention publique. De plus, ils sont plus faciles à atteindre que le reste de la population (grâce aux structures scolaires, sportives, culturelles, de loisirs). Enfin, quand il devient difficile d'agir clairement en direction de certains publics (comme les toxicomanes, les pauvres, les Français d'origine immigrée), l'intervention en direction des jeunes est plus simple à légitimer.Les responsables politiques devraient réfléchir sur les images contradictoires entretenues autour des jeunes. D'une part, ils seraient à protéger du fait de leurs comportements à risque ; d'autre part, ils sont souvent vus comme potentiellement délinquants, faisant l'objet de mesures de répression multiples.Dans le contexte actuel de mobilisations étudiantes qui posent parfois question, il serait utile de s'interroger sur les devoirs de la société vis-à-vis des jeunes. Et une question devrait être systématiquement posée : comment intégrer efficacement les jeunes au système de décision publique ? Comment leur donner plus de pouvoirs effectifs ? En ouvrant davantage les partis politiques, les syndicats, les associations, mais également les différents lieux et groupes de travail où se préparent les politiques publiques.(*) Chercheuse à l'École des hautes études en santé publique de Rennes. A dirigé un ouvrage analysant les liens entre les jeunes et la chose publique, sous le titre Les jeunes. Questions de société. Questions de politique, édité par la Documentation française.

Patricia Loncle (*)

Ouest -France 16/11/07

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