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Gauche ouvrière et chrétienne
14 novembre 2007

Les ambiguïtés de Bernard Thibault, leader du mouvement de 1995

Comme Thibault le dis,et que nous l'avions rappelé il y a peu,ce sera à la base de décider si les propositions que fera le gouvernement et d'arrêter le mouvement de grève.

Thibault risque d'apparaitre comme un traitre  et de vouloir jouer le jeu du gouvernement;

mais,il risque aussi d'en sortir ,ainsi que son syndicat,grandi et si les propositions du gouvernement ne sont pas acceptable par les syndicats ,le gouvernement lui en sortira défait.

Car,il faut bien savoir que les syndicats ,même la CFTC,n'accepteront pas d'arrêter le mouvement de grève s'ils risquent de sortir de ce mouvement comme affaibli;

Comme ,l'on dit,la balle est dans le camp du gouvernement

Le Président de la G.O.C.


LE MONDE | 14.11.07

Jusqu'au bout, Bernard Thibault, 48 ans, aura voulu montrer que la CGT est responsable, prête à négocier… et soucieuse de l'opinion publique. Alors que dans le même temps, c'est elle qui se retrouve en première ligne des conflits dans les entreprises visées par la réforme des régimes spéciaux de retraite, la SNCF, la RATP ou encore EDF qui forment des contingents importants de ses effectifs.

A l'image de son syndicat qui cultive un équilibre parfois précaire entre protestation et négociation, Bernard Thibault aime entretenir l'ambiguïté. S'il élude les questions trop précises, cela ne signifie pas que M.Thibault n'assume pas son statut de dirigeant syndical médiatique.

A la tête de la première ou deuxième confédération syndicale française – selon le mode de calcul, la CGT et la CFDT se disputent la première place –, l'ancien leader du mouvement des cheminots de 1995 (un conflit dur qui portait déjà sur la réforme des régimes spéciaux de retraite) devenu en 1999 numéro un de la CGT en remplacement de Louis Viannet, a appris à louvoyer au fil des années.

Soucieux de ne pas se laisser entraîner dans un conflit long et politisé, le numéro un de la CGT a repris la main vendredi en écrivant personnellement au ministre du travail Xavier Bertrand, sans associer dans sa démarche les responsables des syndicats concernés, qui ont pourtant conduit les discussions jusqu'alors avec le ministère.

ÉQUILIBRE INTERNE DÉLICAT

Un geste habile puisqu'il lui permet de ne pas laisser la confédération s'enliser dans ce qui apparaît encore dans l'opinion comme un conflit pour des revendications sectorielles. Bernard Thibault, toujours très soucieux de l'image de son syndicat, a souvent recours à des sondages et études d'opinion.

En écrivant personnellement à M. Bertrand, M.Thibault veut montrer qu'il s'engage pour la défense de ces personnels qu'il estime "injustement stigmatisés". Un geste qui n'est pas anodin si l'on considère la place centrale qu'occupent encore, dans la CGT, les militants et cadres des syndicats des entreprises publiques où la confédération est majoritaire. Enfin, dans l'équilibre politique interne, souvent délicat de sa centrale syndicale, M. Thibault montre qu'il est le patron.

Il ne veut pas pour autant se mettre en difficulté auprès d'une partie importante de sa base. Pas question pour lui donc d'apparaître comme celui qui cède devant le gouvernement. D'autant que nombreux sont ceux qui le soupçonnent de vouloir faire de la CGT un syndicat réformiste, une CFDT bis.

Alors, tout en acceptant de discuter dans le cadre de l'alignement des 40 annuités de cotisation, il dit en refuser le principe. Et quand on lui demande s'il souhaite la reconduction du mouvement de grève des cheminots, il répond que "c'est à eux d'en décider".

Rémy Barroux

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