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Gauche ouvrière et chrétienne
30 septembre 2007

Des syndicats de la métallurgie récusent tout lien financier avec l'UIMM

Oui,il est très étonnant que Sarkosy et  Breton n'aient pas eu connaissance de l'affaire Gautier-Sauvagnac.et cela laisse la place à toutes les questions possibles et inimaginables.

Nous espérons que cette affaire soit bientôt éclaircie et que nous en sachions les tenants et aboutissants;et que s'il y a bien eu faute ,que la justice puisse se faire sans pression

Le  président de la G.O.C.

L'« affaire Gautier-Sauvagnac » continue de faire vaciller le patronat. Au siège du Medef, les téléphones n'ont pas cessé de sonner au lendemain de la révélation d'une enquête mettant en cause le président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) pour détournement de fonds. Président de la commission « relations du travail » du Medef, Denis Gautier-Sauvagnac est soupçonné d'avoir effectué ou fait effectuer sur un compte de l'UIMM des retraits d'argent liquide à un guichet parisien de BNP Paribas depuis l'an 2000, pour un montant total de 5,64 millions d'euros. Avant d'envisager une réunion de sa garde rapprochée, Laurence Parisot a consulté toute la journée, consciente, comme le dit l'un de ses amis, que le patronat vit « un tournant ». L'affaire a fait l'effet d'une « bombe », explique un expert du Medef, car elle concerne un homme qui est à la fois président de la plus riche des organisations professionnelles, chef de file des négociations avec les syndicats et principal adversaire de Laurence Parisot.

Un certain nombre de questions

Beaucoup de questions restent néanmoins, pour l'heure, sans réponse. D'abord, pourquoi les faits ont-ils mis sept ans à être révélés ? Selon nos informations, BNP Paribas n'a alerté Tracfin qu'en 2004. Mais depuis lors, pourquoi aucun ministre des Finances n'a-t-il jugé bon de transférer le dossier au parquet ? Comme l'affirme un responsable du Medef, « il est impossible que Nicolas Sarkozy, puis Thierry Breton, n'en aient pas eu connaissance », d'autant que Denis Gautier-Sauvagnac, inspecteur des Finances, est passé par plusieurs cabinets ministériels.

Ensuite, « DGS » n'a pas démenti l'existence des retraits. Il a expliqué que l'UIMM ne pouvait pas être « mêlée » aux investigations de Tracfin, la cellule de lutte anti-blanchiment de Bercy à l'origine de l'enquête. Dans ce cas, à quoi était destiné cet argent ? Personne ne veut croire à un enrichissement personnel, d'autant que « DGS » n'a pris la présidence de l'UIMM qu'en mars 2006, en remplacement de Daniel Dewavrin. Un financement patronal ? L'UIMM acquitte il est vrai à elle seule plus de 7 % des cotisations du Medef et de la CGPME, soit l'équivalent de 2,6 millions d'euros par an. Mais pas en liquide. Un financement politique ? « Denis Gautier-Sauvagnac a été suppléant d'un député RPR avant d'être candidat aux législatives de 1986, son adjoint, Dominique de Calan, a été conseiller régional RPR de Bretagne, et Yvon Jacob, membre du bureau de l'UIMM, a été député RPR », rappelle un observateur averti.

« Pas de valise »

Nombreux sont ceux qui pensent, aussi, à un financement syndical. D'autant que le silence des syndicats, mercredi, commençait à en étonner certains. Pas plus que les partis politiques, les confédérations n'ont voulu jusqu'à présent commenter officiellement une affaire qui n'en est qu'à son début. En revanche, deux fédérations de la métallurgie ont fini par publier chacune un communiqué, hier. Celle de la CFDT, qui signe peu d'accords avec l'UIMM, « souhaite, en toute sérénité, que la justice qui est saisie fasse toute la lumière sur cette affaire qui porte préjudice à l'image des partenaires sociaux et au dialogue social », compte tenu des suspicions qu'elle provoque. Celle de la CGC, partenaire traditionnel du patronat de la métallurgie, qui se sent donc plus particulièrement visée, affirme qu'« aucune valise d'aucune sorte n'est arrivée au 5, rue La Bruyère, siège de la fédération » et qu'elle est gérée « en toute transparence ».

En revanche, ni Force ouvrière, ni la CFTC, elles aussi signataires de tous les accords négociés avec l'UIMM, ne se sont encore exprimées.

LEÏLA DE COMARMOND ET GUILLAUME DELACROIX  ;28/09/07

Un bureau prestigieux


L'UIMM rassemble tous les secteurs de la métallurgie (mécanique, aéronautique, automobile, électronique...)
dans lesquels opèrent 45.000 entreprises et 1,8 million de salariés. Son organe de décision principal est le bureau, composé de Denis Gautier-Sauvagnac (président délégué général), Dominique de Calan (délégué général adjoint), Daniel Dewavrin (trésorier), Thierry Gagné (secrétaire), Jean Cantenot, François Ceyrac, Pierre Guillen, Jean Dhuart et Arnaud Leenhardt (présidents d'honneur) et, par ordre alphabétique : Etienne Bernard (Bernard SA), Laurent Bernard (OPF), Philippe Darmayan (Arcelor), Jean-Paul Herteman (Safran), Yvon Jacob (Legris Industries), Joël Karecki (Philips), Anne Lauvergeon (Areva), Robert Mahler (Alstom), Jean-Paul Mauduit (MG SA), Roger Pellenc (Pellenc & Motte), Jean-Marie Poimboeuf (DCN), Yves Rambault (fédération des minerais), André Robert-Dehault (Hachette et Driout), Christian Streiff (PSA), Michel de Virville (Renault).

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