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Gauche ouvrière et chrétienne
12 septembre 2007

Un silence éloquent

Comme les ministres des affaires étrangères de l'UE veulent ,avec l'aide de Sarkosy et de Kouchner,remettre au goût du jour la constitution européenne,même minimalisée mais ayant tous les contenus refusés par les Français et les Hollandais,il est nécessaire pour eux que cela ne soit pas divulgué.

Sarkosy ayant trompé les Français en acceptant la constitution ,même avec son mini traité,il devra donc,faire un nouveau référendum pour demander l'avis des français sur ce nouveau traité ou il y aura été réinjecté tout ce que la majorité des Français et des Hollandais avaient refusé.

L'UE fait tout en catimini de façon que les citoyens européens soient mis devant le fait accompli.

Il est donc de notre devoir,comme l'a fait l'humanité,de mettre tous les Français,les citoyens Européens(beaucoup d'entre eux viennent sur notre site et blog)au courant de ce qui se mijote en secret contre tous nos intérêts et dire à tous,Français et autres,d'exiger des gouvernements la clarté sur ce nouveau traité et d'exiger d'eux qu'il y ait un nouveau référendum(Sarkosy a été é lu pour cela aussi)

Article paru,humanité
le 10 septembre 2007

Pierre Laurent

En ces temps d’hypermédiatisation gouvernementale, la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne ce week-end au Portugal a bénéficié d’une discrétion remarquable. Pourtant, personne ne peut reprocher à Bernard Kouchner, qui y représentait la France, d’être manchot quand il s’agit d’activer la machine à faire du bruit. Mais, manifestement, les caméras n’étaient pas du voyage à Lisbonne. Et c’est plutôt dans l’ordre du jour de la réunion qu’il convient de chercher l’origine de ce silence. Tranquillement mais sûrement, si rien ne vient déranger leurs plans, les dirigeants européens sont en train de recycler la quasi-totalité des dispositions qui figuraient dans le traité constitutionnel rejeté par les référendums français et néerlandais en 2005. À Lisbonne, ce week-end, les participants ont confirmé que l’objectif était de tout boucler en un temps record, d’ici à la mi-octobre, date du prochain Conseil européen.

Lors du dernier conseil en date, en juin, Nicolas Sarkozy avait vendu à ses partenaires une méthode pour parvenir à cette relance. Premièrement, abandonner l’affichage « constitutionnel » du traité pour le banaliser ; deuxièmement, se mettre d’accord par avance sur le fait de ne pas soumettre le nouveau texte à référendum ; troisièmement, parler de « traité simplifié » pour dédramatiser cette dernière version. En chemin, experts et dirigeants européens, qui travaillent à huis clos sans aucune consultation démocratique, ont sophistiqué leur affaire. Ils parlent désormais de « traité modificatif », pour justifier la présentation d’un texte incompréhensible qui additionne les amendements aux traités existants dans un labyrinthe destiné à décourager la vigilance citoyenne. Quant au fond du traité, il n’est ni « simplifié », ni « allégé », tout y est, ou presque. En tout cas, tout ce qui a suscité le rejet des électeurs consultés, du principe de « la concurrence libre et non faussée », de la « compétence exclusive » de l’Union, aux pleins pouvoirs de la Banque centrale européenne. Le décryptage que nous publions à partir des textes déjà connus montre clairement que les envolées sarkozystes en la matière ne sont qu’un rideau de fumée.

C’est donc une affaire sérieuse, dont les citoyens, les forces sociales de notre pays doivent à nouveau se mêler au plus vite, en exigeant la transparence et le droit souverain du peuple à avoir le dernier mot. Des deux arguments avancés par Nicolas Sarkozy pour justifier le non-recours au référendum, aucun ne tient, ni celui qui consiste à prétendre que le nouveau texte tient compte des objections majeures exprimées par le vote de 2005, ni celui qui rendrait caduque la ratification populaire au prétexte que le texte « simplifié » n’en mériterait pas tant. C’est faux dans l’un et l’autre cas, et c’est bien pourquoi la méthode du secret est érigée en système de négociations.

Plusieurs débats de la Fête de l’Humanité seront consacrés à ces importants enjeux européens. Le rendez-vous de La Courneuve peut contribuer à faire la clarté sur ce qui se trame à nouveau. En réunissant de très nombreux acteurs français, mais aussi européens, il peut relancer une mobilisation indispensable d’ici le Conseil européen des 18 et 19 octobre, et nécessairement après. Il est à nouveau urgent d’opposer à l’Europe des diktats ultralibéraux décidés à huis clos la parole de tous ceux qui, pour ne pas tuer l’idée européenne, veulent lui redonner l’ambition d’une grande construction sociale et solidaire.

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