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Gauche ouvrière et chrétienne
31 août 2007

Le gouvernement baisse la garde face au sida

Les cadeaux fais aux riches sous diverses façons  et ceux ,inutiles,fais aux patrons passent avant la santé pour le gouvernement Français qui ne respecte pas ,encore,ses promesses.

cela devient une habitude à Sarkosy et ses amis de ne pas respecter ses promesses en ce qui concerne la France d'en bas et la santé des citoyens.

Le Président de la G.O.C.

Santé . L’État diminue de 15 % sa contribution au Fonds mondial contre le VIH. Le pays n’est plus en première ligne sur le front de la lutte contre le virus.

Les quatre principales associations françaises de lutte contre le sida sont consternées. Contrairement à tous les engagements pris par Nicolas Sarkozy durant sa campagne électorale, mais aussi ceux pris en juin au sommet du G8, notamment de faire « plus pour la santé des Africains », la France va baisser sa contribution annuelle au Fonds mondial de lutte contre le sida, de 300 millions d’euros en 2007 à 250 millions d’euros en 2008. « Une décision inacceptable », pour Act Up Paris, Aides, Sidaction et Solidarité sida… « Une véritable rupture avec l’ère Chirac, précise Emmanuel Trénado, d’Aides, qui, quoi qu’on pense de l’ancien président de la République, avait une lecture respectable de l’accès aux soins dans les pays du Sud, démarche unanimement reconnue. » Un sérieux revers donc pour l’image de la France sur le front de la lutte contre le sida sur la scène internationale. Et des conséquences très concrètes pour les malades : 15 % de baisse des financements français, c’est 15 000 malades privés de traitements sur les 100 000 pris en charge par la France à travers le fonds mondial !

Cette « économie », c’est le ministre du budget, Éric Woerth, qui la souhaite. Il l’a défendue hier, à l’occasion d’un Conseil des ministres restreint sur l’aide publique au développement. « Entre la nécessité de baisser le déficit de la France, les baisses d’impôts et les divers cadeaux fiscaux accordés aux plus riches et le financement de l’aide publique au développement, le gouvernement doit bien sacrifier quelque chose. Il a choisi la lutte contre le sida », affirme Khalil Elouardighi, d’Act Up Paris. Cette décision est d’autant plus grave que le fonds mondial est en train de changer d’échelle en termes de financement, espérant doubler sa couverture d’accès aux traitements. Et l’institution internationale, dont le directeur général élu en avril dernier est un Français, Michel Kazatchkine, ancien directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS), a bien besoin de la France pour convaincre des pays comme les USA, mais aussi le Japon, l’Allemagne, l’Italie, modestes contributeurs au fonds, de mettre davantage la main à leur portefeuille. Les pays donateurs se sont en effet engagés à pourvoir le fonds de 8 milliards en 2010. Il a reçu cette année 2 milliards de dollars… La France, d’ancien deuxième donateur du fonds mondial, deviendra-t-elle le plus mauvais élève de la lutte contre le sida ?

Maud Dugrand

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