Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Gauche ouvrière et chrétienne
18 août 2007

André Santini le dogmatique

Nous avons un gouvernement qui salue ,félicite les fonctionnaires,les agents de la fonction publique;

puis,un autre jour va monter contre eux le reste des Français,comme par exemple pour les droits de grève;il dit qu'il y a trop de fonctionnaire et d'agents de la fonction publique et il en supprime et veut encore en supprimer;mais devant le lever de bouclier des syndicats,ce gouvernement se rétracte et dis qu'il veut simplement remplacé qu'un de ses agents sur deux

car,ce gouvernement sait que les Français sont attachés à leurs services publique et qu'ils ne veulent pas les voir disparaître donc ne pas supprimer de poste dans les services publiques

ce gouvernement ne vit que par des effets d'annonce et c'est à qui des ministres ou secrétaires d'état qui fera l'annonce la plus tonitruante et qui sera le plus souvent dans le médias

Nous n'avons pas un vrai gouvernement

Le Président de la G.O.C.

Le secrétaire d’État à la Fonction publique juge « pas normal » que 24 % de la population active, selon lui, soit fonctionnaire. La réplique de l’UGFF-CGT.

D’abord un joli compliment et puis, juste derrière, une grosse dose de venin… Secrétaire d’État à la fonction publique, André Santini est en première ligne de l’offensive déclenchée par le gouvernement pour tailler dans les effectifs de la fonction publique à la faveur des départs en retraite. Entreprise qu’il sait délicate tant l’opinion publique y est défavorable, comme l’a encore montré un récent sondage. Alors André Santini surfe, souffle le chaud et le froid. Exemple, mardi, lors d’une interview sur RTL, le secrétaire d’État commence par jeter quelques fleurs sur sa cible : « On a vraisemblablement la meilleure administration du monde, et l’ENA est l’école que tout le monde veut copier. » Avant de décocher la flèche empoisonnée : « Maintenant, il suffit d’ajuster, de cadrer davantage. Ce n’est pas normal que 24 % de la population active soit fonctionnaire. C’est le record mondial. » Interrogé sur le sondage publié dimanche dernier selon lequel 61 % des Français ne sont pas satisfaits de l’objectif du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, André Santini dit qu’il trouve cela « très bizarre ». En effet, « dans l’opinion, prétend-il, tout le monde gueule contre les fonctionnaires, et 75 % des jeunes n’ont qu’une envie, c’est d’être fonctionnaire. Il faut sortir de ce climat Je t’aime moi non plus ». Pour faire bonne mesure, sans doute, le ministre a toutefois aussi jugé « pas normal que les fonctionnaires aujourd’hui soient mal payés ».

Sollicité par l’Humanité, Jean-Marc Canon, secrétaire général de l’Union des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF), dénonce une « vision dogmatique ». Il rappelle d’abord que, dans le chiffre évoqué par le ministre, « il y a une partie énorme, de 20 % à 25 %, de non-titulaires. Près d’un million de personnes travaillant dans la fonction publique ne sont pas fonctionnaires ». « Deuxièmement, on ne sait pas pourquoi, selon André Santini, 24 % de la population active fonctionnaire, cela pose un problème, observe le syndicaliste. Le vrai débat, c’est de savoir quelle fonction publique il nous faut pour la satisfaction des besoins de la population, et à partir de-là, de regarder les effectifs nécessaires. Ce débat n’est toujours pas ouvert. À la CGT, nous avons une autre ambition : il est tout à fait normal qu’il y ait une intervention complémentaire des trois versants de la fonction publique, d’État, territoriale et hospitalière, pour offrir aux usagers et aux citoyens un ensemble de services qui leur permet de répondre aux besoins sociaux, d’avoir un accès aux droits fondamentaux, et de garantir l’égalité de traitement partout sur le territoire. À cette aune-là, une fonction publique développée n’est pas un inconvénient pour la France, mais un atout. D’ailleurs, si nombre d’entreprises étrangères s’installent en France, c’est parce qu’il y a des services publics développés qui leur permettent de s’installer. »

Au fond, souligne Jean-Marc Canon, « les propos d’André Santini sont archétypiques de ce qu’on entend souvent chez les libéraux : a priori, il y aurait trop de fonctionnaires. En vérité, ces gens-là considèrent qu’il faut donner au secteur privé et concurrentiel tout un ensemble de missions aujourd’hui assurées par le service public. C’est une conception de la société, de l’accès aux droits fondamentaux qui nous vaut des divergences totales avec eux ».

De son côté, l’union syndicale Solidaires « prend acte que M. Santini considère que les fonctionnaires sont mal payés » et lui demande d’en tirer les conséquences en « se penchant sur les pertes de pouvoir d’achat enregistrées ces dernières années » et en « ouvrant des négociations salariales pour 2007 et 2008 ».

Y. H.

Publicité
Commentaires
Publicité