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Gauche ouvrière et chrétienne
24 juin 2007

Premier obstacle dans la course à la réforme des facs

La réforme des universités sera certainement votée pendant les vacances scolaires même si  le conseil supérieur de l'enseignement n'est pas d'accord avec cette réforme.

En fesant passer cette réforme en juillet,le gouvernement espère que les étudiants ne réagiront pas,mais il va déchanter

Car,la rentrée scolaire,universitaire risque d'être chaude;le gouvernement va allumer la mèche

Le Président de la G.O.C.

Consultés vendredi, les représentants des universités ont voté contre le projet de loi de Valérie Pécresse.

Par Véronique SOULE

QUOTIDIEN : samedi 23 juin 2007

La réforme sur l'autonomie des universités passera. Sarkozy l'a promis durant sa campagne. Et a chargé sa ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, de conclure au plus vite. Mais la précipitation avec laquelle le texte a été élaboré et le peu de cas fait des critiques des invités à la concertation sont en train de détériorer sérieusement le climat au sein du monde universitaire, avec la menace de mouvements à la rentrée.

Très dure. Vendredi encore, Valérie Pécresse n'a pas lésiné sur ses efforts : elle a lu deux discours, le premier le matin en rencontrant les participants aux discussions, et le second l'après-midi pour ouvrir la réunion du Cneser (Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche) ­ où siègent représentants étudiants, enseignants, présidents d'université ­, organe consultatif. La réunion se poursuivait dans la soirée, mais les chances étaient minces de voir les participants adopter le texte du gouvernement. Peu après l'ouverture de la réunion, ils ont en effet voté à une majorité ­ 33 voix pour, 15 contre, 5 abstentions et un refus de vote ­ une motion très dure, jugeant la loi «portant organisation de la nouvelle université» ­ son intitulé officiel ­ «inacceptable en l'état». «L'avenir des universités vaut mieux qu'une loi bâclée en un mois», écrivent-ils. Ils dénoncent aussi l' «institutionnalisation d'un enseignement supérieur à deux vitesses».

Les neuf délégués du FSU ont alors quitté la réunion. «Pour nous, ce texte est inamendable, explique Jean Fabbri, secrétaire général du Snesup. Il nous avait déjà été présenté mardi, et nous a été remis sans changement. C'est un mépris souverain pour la communauté universitaire.» Ce syndicat est opposé au «remodelage total de l'université, qui va même au-delà du projet» de Sarkozy.

Calendrier fixé. Les participants restés à la réunion espéraient obtenir des amendements. Mais tous avaient des doutes sur la marge de manoeuvre de la ministre, sous la houlette d'un président hyperactif et d'un Premier ministre ex-ministre de l'Education. La rue de Grenelle se disait ouverte à «des modifications consensuelles» . Mais le calendrier est déjà fixé. Sarkozy recevra mardi les syndicats d'enseignants du supérieur, puis les étudiants. «Je n'en attends rien, dit Jean Fabbri, mais ce sera l'occasion d'exiger un collectif budgétaire pour que la rentrée se passe bien.» Mercredi, le projet de loi doit passer en Conseil des ministres. Et jeudi, la ministre le défend devant la commission culturelle du Sénat

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