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Gauche ouvrière et chrétienne
24 juin 2007

Consensus politique en Israël pour soutenir le président palestinien Mahmoud Abbas face à la menace du Hamas

Le hamas en ne voulant pas dialoguer et en voulant prendre de force une partie du territoire palestinien n'a surement pas fait le bien des palestiniens en général et encore moins ceux de Gaza;

le hamas ,avec son coup de force ,a donné raison à Israel ,aux Etats Unis etvà tous ceux qui n'ont cessé de dire que ceux qui compsait le Hamas étaient des terrorristes.

Ainsi ,le nouveau gouvernement mis en place par le Fatah a le soutien de tous et il recevra les aides qui sont destinés aux citoyens palestinien.

Le Hamas commence a se demander s'il a eu raison de faire ce coup de force,il ne sait meme pas comment il va faire pour bénéficier de sa victoire ,contestée par tous,deGaza.

Le Président de la G.O.C.

LE MONDE | 23.06.07 | 13h34  •  Mis à jour le 23.06.07 | 13h34

JÉRUSALEM ENVOYÉ SPÉCIAL

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Une semaine après l'effondrement brutal du Fatah dans la bande de Gaza et la prise du pouvoir des islamistes radicaux du Hamas, le soutien apporté ostensiblement par le premier ministre israélien, Ehoud Olmert, au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, très affaibli par ce revers, fait l'objet d'un consensus en Israël.

Hostiles à la coalition gouvernementale rassemblant les deux principaux mouvements palestiniens, difficilement mise sur pied après l'accord de La Mecque obtenu par la diplomatie saoudienne, les autorités israéliennes n'ont pu que se féliciter de la création, par M. Abbas, d'un gouvernement d'urgence excluant les membres du Mouvement de la résistance islamique (Hamas).

Si le Likoud a profité du coup de force du Hamas à Gaza pour rappeler ses critiques et son opposition au retrait unilatéral de l'étroite bande de terre opéré par Israël en 2005, en revanche, la droite israélienne n'a rien trouvé à redire, pour l'instant, au sommet de Charm El-Cheikh, lundi 25 juin, dont l'objectif est de renforcer le président palestinien.

La capacité de M. Abbas à renverser une situation compromise fait l'objet d'interrogations. Dans un sondage publié jeudi, 47 % des Israéliens interrogés estiment que leur pays doit l'aider, contre 38 % qui pensent le contraire, mais il n'en apparaît pas moins comme le seul rempart palestinien possible face au Hamas.

Les modalités du "nouveau départ", évoqué par le premier ministre, avec M. Abbas restent cependant floues. La décision de M. Olmert, qui devait être avalisée par le gouvernement, dimanche, de débloquer les millions de dollars provenant de taxes collectées au profit des Palestiniens (dont les importations transitent obligatoirement par le territoire israélien) n'a pas fait l'objet de critiques.

DÉBAT SUR LA LEVÉE DES BARRAGES

Selon la presse israélienne, ce déblocage devrait être progressif alors que les sommes dues dépassent 600 millions de dollars. Yoval Steinitz, député du Likoud et ancien président de la commission des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, a cependant estimé que les Israéliens devraient exiger en retour que l'Autorité palestinienne lutte contre les groupuscules armés en Cisjordanie, qui proviennent en majorité du Fatah.

Les levées de barrages et de points de contrôle en Cisjordanie réclamées par les Palestiniens devraient, en revanche, susciter un débat. En mai, les autorités israéliennes elles-mêmes avaient ainsi accueilli fraîchement le plan d'un général américain, Keith Dayton, pour faciliter la circulation des biens et des personnes en Cisjordanie mais également entre la Cisjordanie et Gaza. Cette hostilité avait entraîné le report d'une visite de la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, en Israël et dans les territoires palestiniens. La liaison entre la Cisjordanie et Gaza n'est cependant plus d'actualité depuis l'effondrement du Fatah dans ce territoire.

De même, l'hypothèse de la libération de Marouane Barghouti, un responsable du Fatah très populaire qui purge en Israël plusieurs condamnations à la prison à vie pour sa participation supposée à des attentats, ne fait pas l'unanimité. Cette libération a été évoquée par un proche de M. Olmert, le ministre de l'environnement Gideon Ezra, et, dans un éditorial, par le quotidien Haaretz, qui considèrent que M. Abbas en sortirait renforcé, mais la droite et l'extrême droite y restent totalement opposées.

Gilles Paris

Pris au piège de sa victoire, le Hamas cherche à éviter l'isolement total de la bande de Gaza

LE MONDE | 22.06.07 | 15h00  •  Mis à jour le 22.06.07 | 15h00

GAZA ENVOYÉ SPÉCIAL

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Comme abasourdis par la facilité avec laquelle le pouvoir a été conquis dans la bande de Gaza, les dirigeants du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) s'interrogent sur la manière de gérer cette victoire. Manifestement, ce coup de force n'est pas du goût de tout le monde, notamment de Ghazi Hamad, ancien porte-parole du gouvernement d'union nationale, mal à l'aise dans cette nouvelle situation. "Nous ne voulons pas contrôler la bande de Gaza. Nous ne sommes qu'un seul peuple. Nous voulons rester unis, dit-il. Il faut trouver une solution. Il faut se parler, essayer de préserver l'intérêt national, trouver des procédures, tous les moyens possibles car on ne peut pas se permettre de maintenir cet état de fait." Nerveux, gêné, Ghazi Hamad reconnaît que "la situation n'est pas facile, même pour Mahmoud Abbas".

Mais le président de l'Autorité palestinienne refuse tout dialogue et accuse le Hamas d'avoir voulu l'assassiner. Il ne sera pas facile de réparer les pots cassés. Alors les islamistes tâtonnent, ne cessent de se réunir, cherchent des remèdes et espèrent dans les bons offices du monde arabe et des "frères" islamiques pour qu'une solution soit trouvée et que la fracture survenue entre la Cisjordanie et la bande de Gaza ne s'élargisse pas davantage. "Il faut quelque chose de rapide. Nous ne voulons pas d'un gouvernement du Hamas pour une population du Hamas. Il n'y aura pas d'Etat palestinien ici", s'empresse de souligner Alaa Al-Aradj, ancien ministre de l'économie.

Totalement désorientés par ce qui leur arrive, comme ils l'avaient été après leur victoire électorale du 25 janvier 2006, les chefs islamistes ne savent plus très bien comment faire face à cette nouvelle donne. "Il faut tout faire pour éviter l'isolement, trouver une issue politique", s'inquiète Salah Al-Bardawil, président du groupe parlementaire du Hamas au Conseil législatif palestinien (Parlement). De son côté, Basem Naim, ministre de la jeunesse et des sports, reconnaît qu'il y a eu des erreurs, que "l'image du Hamas a été ternie, mais que la sécurité et le bien-être de la population sont plus importants" et que, sur au moins l'un de ces points, l'apaisement est revenu dans la bande de Gaza.

"RÉACTION SPONTANÉE"

C'est pourquoi tous s'accordent à dire que la situation ne pouvait plus durer et que la décision qui a été prise de prendre le contrôle des forces de sécurité adverses a été imposée par un accroissement jugé intolérable des désordres de toute nature. "Cela a été une réaction spontanée, une réaction émotionnelle. Il n'y a pas eu de plan préparé. On a nettoyé la cité du chaos et de l'anarchie", affirme Ahmed Youssef, conseiller politique du premier ministre Ismaïl Haniyeh.

Mais aujourd'hui, que faire de cette victoire embarrassante ? Il faudra encore du temps pour savoir comment le Hamas va digérer ses nouvelles responsabilités et savoir quelles structures vont être mises en place. Ahmed Youssef estime que Mahmoud Abbas a violé la Loi fondamentale qui fait office de Constitution et qu'il n'est pas question de procéder à des élections anticipées. "Pourquoi en faire puisque l'on n'a pas respecté les résultats des dernières ? s'interroge-t-il. De plus, on va donner beaucoup d'argent au Fatah pour les gagner et elles seront faussées." Pour le moment, aucune réponse n'est fournie sur la façon dont le Hamas va répondre à la situation créée et éviter d'être encore plus ostracisé et de plus en plus dépendant de l'aide internationale. "Nous sommes un peuple sous occupation. Israël doit assurer nos besoins vitaux et nous comptons sur nos frères arabes pour ne pas nous laisser tomber", se rassure Ahmed Youssef.

Officiellement, personne ne reconnaît, au sein du Hamas, que l'on est allé trop vite et qu'il aurait fallu donner une chance supplémentaire au gouvernement d'union nationale. L'heure n'est pas encore à l'autocritique. Toutefois, pour Ibrahim Ibrach, professeur de sciences politiques à l'université Al-Azhar de Gaza, "le Hamas est pris au piège de sa victoire. Il ne sait pas quoi en faire et commence à se demander s'il ne s'est pas tiré une balle dans le pied. La question se pose de savoir s'il n'a pas fait le jeu d'Israël et des Etats-Unis d'autant qu'en Cisjordanie, le sort de ses militants est devenu très critique". Pour cet analyste, "la situation est très certainement irréversible et l'on va assister, petit à petit, à la mise en place d'un mini-Etat islamique. Les indices sont nombreux".

"Faux ! réplique Salah Al-Bardawil. Nous ne sommes pas des talibans. On ne va pas appliquer la charia. Nous voulons protéger les droits de l'homme." Ahmed Youssef s'indigne que l'on puisse comparer les Palestiniens, "peuple ouvert et éduqué" à des intégristes arriérés. "Nous ne sommes pas des extrémistes, plaide-t-il : nous respectons la démocratie, le pluralisme, la liberté d'expression. Ici, ce n'est pas le "Hamastan", c'est le "Démocratistan". Il n'a jamais été question d'un Etat islamique." Une seule préoccupation anime les nouveaux maîtres de Gaza : rassurer pour renouer le dialogue. Jeudi soir, les brigades Ezzedine Al-Qassam ont organisé une conférence de presse devant la maison de Mahmoud Abbas et l'ont fait visiter aux journalistes afin de démontrer qu'aucun dommage, aucune déprédation n'avait été causé dans la maison d'un président... qui n'est pourtant plus celui de la bande de Gaza.

Michel Bôle-Richard

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