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Gauche ouvrière et chrétienne
4 juin 2007

Insécurité dans le "9-3" : le rapport qui dérange

Ce n'est pas étonnant que le rapport concernant le "93" dérange le ministère de l'intérieur qui aurait bien aimé que les Français ne soient pas au courant.
Les forces de l'ordre sont effectivement mal employées mais pas seulement dans le "93" mais dans toutes les banlieues de France.
Ces forces de l'ordre ne font qu'obéir aux ordres qu'ils reçoivent de leurs ministres et ils sont obligés de faire du chiffre ce qui n'est pas forcément une très bonne chose car ,ils ont été éloignés de leurs fonctions primordiales qui est d'abord la prévention avant la répression.
Il faut absolument qu'une autre police soit dans ces banlieues,qu'elle soit plus proche du citoyen et il faut que les associations reviennent ,elles aussi,à leurs priorités qui est l'aide ,le soutien des populations
Comme le dit un haut fonctionnaire,il faut cesser de  tout judiciariser et revenir aux bases de la patrouille de rue:vigilante,mais conciliante.
Le durcissement des peines que veut le gouvernement n'est pas aussi fait pour apaiser ,surtout quand il s'agit de tout petit délit;il faut ,bien sur,que justice se fasse mais elle aussi doit rester humaine.
Tous les maires de toutes les banlieues ,que ce soit de gauche ou de droite,le disent:<< Dans les quartiers, il y a encore beaucoup de travail. Pas de doute, il faut banaliser le bleu. Mais il faut aussi faire attention car l'intervention de la police est souvent perçue comme une intrusion par les braves gens. >>

Car,il ne faut qu'une étincelle pour que cela devienne comme en 2005 sinon pire;le gouvernement le sait,mais il n'a pas l'air d'avoir retenu la leçon.


Le Président de la G.O.C.

JEAN-MARC LECLERC.

Publié le  04 juin 2007

Actualisé le 04 juin 2007 : 07h39




Le document daté de décembre 2006 pointe notamment la « césure » entre la police et les populations de ces quartiers.

.

       

La police doit réinvestir la rue et tout faire pour éviter les risques de contagion vers les autres cités d'Ile-de-France.

 

« IL N'Y A PAS besoin d'un rapport pour savoir que l'insécurité règne en Seine-Saint-Denis. » Hier, le ministère de l'Intérieur dissimulait mal son agacement après la divulgation partielle ce week-end d'une étude confidentielle de l'Institut national des hautes études de sécurité (INHES) sur les difficultés de la Sécurité publique et des CRS dans les cités sensibles du « 9-3 ». Ce document de quarante pages, daté de décembre 2006, pointe notamment la « césure » entre la police et les populations de ces quartiers. Un thème récurrent dans les critiques adressées par la gauche à la politique de sécurité conduite ces dernières années par Nicolas Sarkozy.

 

Candidate malheureuse à la présidentielle, Ségolène Royal s'est d'ailleurs étonnée que le pouvoir en place ait « caché aussi longtemps » ces travaux. Le secrétaire général du Syndicat national des officiers de police (Snop- majoritaire) a déclaré, pour sa part : « Il y a des tensions de plus en plus vives en Seine-Saint-Denis et les officiers subissent dans ce département des pressions tant au niveau des chiffres, des résultats que de leurs conditions de travail qui se dégradent. »

 

Éric Raoult lui-même, maire UMP du Raincy et candidat aux législatives, reconnaît que la situation est devenue délicate : « Dans les quartiers, il y a encore beaucoup de travail. Pas de doute, il faut banaliser le bleu. Mais il faut aussi faire attention car l'intervention de la police est souvent perçue comme une intrusion par les braves gens. »

 

À l'origine, le rapport de l'INHES, commandé par le préfet de Seine-Saint-Denis, Jean-François Cordet, visait à compléter un plan de sécurité dans son département concocté par la Direction générale de la police nationale. Deux mois durant, quatre enquêteurs ont donc arpenté les cités de Saint-Denis, Montfermeil, Clichy-sous-Bois et Livry-Gargan, interviewant policiers, élus, magistrats et représentants associatifs.

 

« Marginalisation croissante »

 

Leur constat, communiqué au cabinet Sarkozy, est plus inquiétant encore que ce qui a pu être dit ou écrit : l'insécurité des cités du « 9-3 » pourrait gagner par « contagion » d'autres cités d'Ile-de-France si l'on ne prend garde à restaurer certains équilibres. Car la police a perdu en partie dans ces quartiers son savoir-faire sur la voie publique.

 

« Il faut cesser de tout judiciariser pour revenir aux bases de la patrouille de rue, vigilente, mais conciliante », explique ainsi un haut fonctionnaire très au fait de cette étude. Selon lui, « la police du 93 majoritairement composée de jeunes recrues ne sait plus toujours traiter les incidents ». D'où la « dégradation » du climat avec certains habitants de ces zones autrefois tenues par le Parti communiste.

 

Ces secteurs, soutient l'étude, sont désormais dans une situation de « marginalisation croissante ». Ses auteurs y déplorent un « faible taux de plaintes » et une « faible réponse judiciaire vécue par la population ». En total « décalage » avec la « suractivité » de la police prompte à verbaliser les automobilistes des centres-villes. Faut-il alors regretter la « police de proximité » ? Selon l'INHES, si elle a fonctionné à Montfermeil, elle a échoué à Saint-Denis. Un mythe, en tout cas, s'effondre avec ce rapport : il ne suffit pas comme ce fut fait ces dernières années de mettre dans les banlieues difficiles des policiers à l'image de la population qui y vit pour que ces quartiers aillent mieux.

 

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