Les syndicats souhaitent que Nicolas Sarkozy respecte la "démocratie sociale"
Il serait dans l'intérêt de la France,de la paix social,que Sarkosy respecte "la démocratie sociale";mais ,le fera t il,lui qui avait justement reproché à De Villepin de ne pas avoir respecter la démocratie sociale lors du CPE .
Mais,nous craignons le pire suite à ses déclarations durant la campagne présidentielle et aussi suite aux déclarations de Fillon qui a dis que tout ce qui concernerait le social serait décidé par le parlement sans aucune concertation avec les syndicats.
Si Sarkosy et son gouvernement veulent imposer ce que désire le patronat ainsi que l'UE sans aucune discution ou concertation avec les syndicats ,ils risquent d'y avoir une forte confontration et le retour du boomerang.
Le Président de la G.O.C.
Les syndicats souhaitent que Nicolas Sarkozy respecte la "démocratie sociale"
PARIS (AP) - Les principales organisations syndicales ont souhaité lundi que Nicolas Sarkozy respecte "la démocratie sociale" en ouvrant des négociations sur toute réforme concernant les salaires, l'emploi
ou encore les conditions de travail. Et Force ouvrière de le mettre en
garde contre un "effet boomerang" en cas de "passage en force". "L'élan
civique qui s'est manifesté tout au long de (la) campagne a besoin
d'être conforté. Il appelle un renouvellement de la vie démocratique.
Cette rénovation est indissociable d'une modernisation de la démocratie
sociale. L'écoute, le respect des partenaires sociaux, la qualité du
dialogue, la négociation, en sont des éléments essentiels", indique
ainsi la CFDT dans un communiqué diffusé au lendemain de l'élection de
M. Sarkozy à l'Elysée. "La
méthode que choisira le chef de l'Etat pour impulser les réformes sera
à ce titre déterminante", prévient la confédération de François
Chérèque. Les organisations patronales que sont le MEDEF et la
CGPME se "réjouissent d'ores et déjà" de l'élection de M. Sarkozy "et
offrent leur concours à la mise en oeuvre rapide des réformes qu'elles
préconisent", s'inquiète de son côté la CGT, qui y voit la confirmation
de "l'alerte" qu'elle a adressée aux salariés. A l'instar des
autres syndicats, la confédération de Bernard Thibault estime que "la
démocratie ne se réduit pas à l'expression citoyenne à l'occasion d'une
élection", mais "implique que les grandes décisions économiques et
sociales soient soumises à concertation et négociation". M.
Sarkozy "n'est pas le président d'un Français sur deux. Il est le
président de tous les Français. A lui maintenant de le démontrer
vraiment en faisant en sorte que sa victoire électorale avec 53% de
voix ne se traduise pas par la défaite des 47% de nos concitoyens qui
ont voté pour sa concurrente", souligne pour sa part le secrétaire
général de l'UNSA, Alain Olive. "Nous souhaitons ardemment que
sur tous les sujets sociaux en débat, le nouveau président de la
République et son Premier ministre prennent le temps de la négociation.
Car ils vont avoir à gérer une grande tension entre un programme, qui
vient d'acquérir une incontestable légitimité démocratique, et sa mise
en oeuvre", estime-t-il. "Dans le domaine social", poursuit M.
Olive, "le temps de la négociation n'est jamais du temps perdu. Faut-il
encore que les acteurs de cette négociation soient vraiment légitimes".
Le secrétaire général de l'UNSA appelle de ses voeux "une réforme en
profondeur de la représentativité syndicale et l'instauration d'une
vraie démocratie sociale". Le secrétaire général de FO
Jean-Claude Mailly a, quant à lui, mis en garde contre un "effet
boomerang" en cas de "passage en force". "Est-ce que ça va être du
passage en force? Auquel cas je le dis tout de suite, par expérience
syndicale: s'il y a du passage en force, à un moment donné il y a un
effet boomerang. Je ne sais pas quand, mais il y a un effet boomerang",
a-t-il dit sur France-Info. "Nous allons attendre pour voir
les décisions qui vont être prises ou les annonces qui vont être
faites", a-t-il ajouté. "Nos positions, ils les connaissent, nous les
défendrons". Le secrétaire général de FO a souligné qu'il ne mettait
"pas en doute, bien entendu, le résultat électoral, qui a toute sa
légitimité", mais que "les gens n'ont pas élu quelqu'un qui a tous les
pouvoirs". "Si on veut que le dialogue social soit efficace,
il y a la négociation, ou la concertation, ou la consultation, ça
dépend des sujets, avec les interlocuteurs sociaux", a-t-il expliqué.
"Ce n'est pas 'je décide, quoi qu'on décide, et je fais'. Non, il y a
des choses à respecter, y compris en négociations et en consultations.
Et, je le dis bien, nous serons très vigilants". AP