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Gauche ouvrière et chrétienne
19 mars 2007

Le cas Cesare Battisti s'invite dans la campagne

Il n'y a aucun doute que l'arrestation de Cesare Battisti est un coup électoraliste de Sarkosy qui a peur de ne pas passer le premier tour.
Car,s'il avait voulu cette arrestation aurait pu avoir lieu bien avant  puisque tous les amis de Battisti étaient sur écoute.
Et vu qu'il va bientôt quitter son ministère ,il a voulu marquer un gros coup médiatique et forcément électoraliste.

Un ministre de l'intérieur et en même temps candidat ne respectant pas ce que le président François MItterrand avait décidé cela est grave et préjuge rien de bon si ce candidat est élu à la plus haute fonction française.

Nous savions que Sarkosy serait "dangereux" s'il devenait président ,nous en avons encore un exemple avec cette affaire et là encore ,il nous découvre un peu plus son vrai visage.

En tout cas,il aurait pu s'assurer que Battisti aurait un autre procès et cela juste puisque la loi italienne n'est pas en conformité avec le droit international et la loi interne française;Royal aussi aurait pu faire la meme démarche.

Cela mets en avant que l'europe que l'Europe que veulent nous faire accepter Royal et Sarkosy n'est pas bonne pour nous français;ces deux candidats pourraient demander qu'il est une europe de la justice.

Royal ,là dessus,ne semble pas mieux car elle n'a pas voulu se prononcer et sachant qu'elle n'avait pas apprécié la décision de François Mitterrand,elle montre ,elle aussi un peu plus son vrai visage dictatorial et elle ne peut pas prétendre être Mittérandiste car,ce n'est pas la premiére qu'elle critique son ancien Chef,ou fais comprendre qu'elle le critique.

Et ce silence sur cette affaire est un silence diplomatique et électoralistes.

Le Président de la G.O.C.



Le cas Cesare Battisti s'invite dans la campagne
         

LE MONDE | 19.03.07 | 11h18  •  Mis à jour le 19.03.07 | 11h47         

                                         

                                      

               
                  
                  






               
                  

L'arrestation, au Brésil, dimanche 18 mars, de Cesare Battisti, condamné par contumace à la perpétuité en Italie pour quatre homicides aggravés et tentatives d'homicide, en 1978 et 1979, à l'époque du terrorisme des Brigades rouges, a surpris l'ensemble des candidats dans leur course à l'élection présidentielle. Sauf un : le ministre de l'intérieur.

 

Nicolas Sarkozy a confirmé, dimanche, sur France3, que "la police française [avait] pu obtenir des renseignements" sur la cavale de l'écrivain italien réfugié au Brésil après avoir fui France et les avait "communiqués, comme il se doit" – écartant au passage que la France intervienne pour s'opposer à une extradition vers l'Italie :  "M.Battisti est italien (…), il est arrêté au Brésil. Je ne vois vraiment pas au nom de quoi le ministre de l'intérieur français devrait intervenir." Au nom de l'UMP, le député de Paris Pierre Lellouche a "félicité la police française qui, en liaison avec la police brésilienne, a mis fin (…) à la cavale du terroriste italien".

Hostile depuis l'arrestation en France, en février2004, de M. Battisti, à son extradition, François Bayrou a réagi le premier, dimanche : "Quelle que soit l'horreur que m'inspire cette période, l'horreur que m'inspirent ces actes, dont je ne sais pas s'il est coupable ou pas, notre droit français, européen, occidental, c'est qu'un homme a droit à un procès en sa présence." François Bayrou s'était à nouveau entretenu à ce sujet, il y a quelques semaines, avec la romancière Fred Vargas, soutien fidèle du fugitif et avec le philosophe Bernard-Henri Lévy, préfacier de Ma cavale, l'ouvrage écrit par M. Battisti en 2005 et coédité en avril 2006 par Rivages et Grasset.

Interrogée, dimanche, dans les couloirs du Salon de L'Etudiant, Ségolène Royal a, elle, refusé de s'exprimer  :  "Je n'ai aucun commentaire à faire", a balayé la candidate. Depuis trois ans, elle a d'ailleurs toujours évité ce sujet sensible, pour lequel une parti de la gauche s'était mobilisée. En privé, ses proches ne font pas mystère des réserves qu'elle éprouvait lorsque François Hollande était allé soutenir, en février 2004, l'ex-activiste écroué à la prison de la Santé.

Est-ce en raison des réticences de la candidate? Ou parce que la donne se trouve compliquée par la présence en Italie d'un gouvernement de centre gauche, dirigé par Romano Prodi et Massimo d'Alema? Pour la première fois, le PS s'est éloigné de la fameuse "doctrine Mitterrand". "Le PS réaffirme la position qu'il a toujours exprimée dans cette affaire : le respect strict de l'application des conventions internationales sur l'extradition", a commenté le directeur du cabinet de François Hollande, Stéphane Le Foll, rappelant "à l'époque l'engagement de la France, le président François Mitterrand s'engageant à accorder la liberté aux activistes italiens renonçant à la violence". Mais d'ajouter :  "Il a fui, c'est de sa responsabilité, il n'aurait pas dû le faire. Maintenant, il doit être extradé." Ce changement de pied n'a pas échappé à certains socialistes. "Battisti a été jugé par contumace, et a droit à un procès équitable : j'invite les Italiens à rendre ce procès possible, même s'il faut faire évoluer la législation. Mais, dans l'intervalle, Cesare Battisti ne doit pas être extradé", estime Dominique Strauss-Kahn, sollicité par Le Monde. "Je ne peux m'empêcher de penser que, dans ce contexte particulier de la présidentielle, il y ait dans cette opération quelque arrière-pensée politique", note aussi DSK.

D'autres voix à gauche se sont élevées pour s'interroger sur la date de cette arrestation, à la veille du départ du candidat de l'UMP de la Place Beauvau. "Un signe avant-coureur inquiétant de ce que Nicolas Sarkozy ferait s'il était élu président", notent les Verts. L'écrivain Gilles Perrault s'indigne de cette "arrestation sarkozienne, tout à fait dans la manière de notre ministre de l'intérieur et candidat". "Le ministère de l'intérieur français était peut-être très intéressé à cette arrestation, suggère l'avocat de l'ancien terroriste italien, Me Eric Turcon. Nicolas Sarkozy est avocat de formation. Il ne peut ignorer que la loi italienne n'est pas en conformité avec le droit international et la loi interne française."

Ariane Chemin

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