L'accord
est intervenu après six jours de négociations à Pékin, entre les deux
Corées, la Chine, les Etats-Unis, le Japon et la Russie. Il prévoit un
dégel entre Washington et la Corée du Nord, un Etat placé en 2002 par le président George W. Bush parmi les pays de l'"axe du mal",
accusé de soutenir les réseaux terroristes, en compagnie de l'Iran et
de l'Irak. Les Etats-Unis ont accepté de commencer, dans les deux mois,
à retirer la Corée du Nord
de la liste des Etats soutenant le terrorisme et à lever les sanctions
commerciales. Les deux pays vont également commencer des discussions en
vue d'établir des relations diplomatiques.
Le
négociateur chinois a d'autre part annoncé, mardi, une prochaine
session de pourparlers à six, le 19 mars à Pékin, alors que cinq
groupes de travail vont être mis en place pour superviser le processus.
Pyongyang a procédé à son premier essai nucléaire en octobre, ce qui a
entraîné des sanctions de l'ONU et par ricochet redonné un caractère
d'urgence aux négociations à six qui avaient démarré en 2003.
Aide énergétique
Mardi, la Corée du Nord
s'est elle engagée à commencer à démanteler ses installations
nucléaires, notamment son principal réacteur, en échange d'une aide
énergétique. Le négociateur chinois, Wu Dawei, s'est félicité de cet
accord. "Cette session de pourparlers a permis d'obtenir un
important consensus sur la mise en oeuvre des premières mesures (pour
la dénucléarisation de la péninsule coréenne), ce qui a conduit au
succès final de ces discussions", a-t-il déclaré. Ir reste
toutefois "beaucoup de travail", selon le négociateur américain aux
pourparlers de Pékin, Christopher Hill, qui se félicite de l'accord.
La Corée du Nord
recevra une aide énergétique équivalant à un million de tonnes de
pétrole si elle respecte l'engagement pris mardi, selon l'accord dont
les détails avaient d'abord été révélés de source sud-coréenne. La
fourniture de 50.000 tonnes de pétrole sera effective si la Corée du Nord
ferme son réacteur de Yongbyon, à une centaine de km au nord de
Pyongyang, dans les deux mois. Le reste, soit 950.000 tonnes, sera
livré dès que Pyongyang aura désactivé complètement le réacteur qui
devra être inspecté par l'Agence internationale de l'énergie atomique
(AIEA) dans les deux mois après la signature de l'accord.
(D'après agence) |