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Gauche ouvrière et chrétienne
18 décembre 2006

Précarité : des pistes pour en sortir

BIEN SUR QU'IL EXISTE DES PISTES POUR SORTIR DE LA PRECARITE,MAIS JUSQU'A MAINTENANT NOTRE GOUVERNEMENT N'A PAS DAIGNE LES SUIVRE.

ET CE NE SERA PAS UNE LIBERALE A GAUCHE QUI LES SUIVRA CAR ELLE SUIVRA LES PISTES DU LIBERALISME ET LA PRECARITE DURERA SI ELLE N'AUGMENTERA PAS.

SEUL LA VRAIE GAUCHE,INCARNEE PAR LES ANTILIBERAUX,POURRA FAIRE DISPARAITRE LA PRECARITE.

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.

Précarité : des pistes pour en sortir

Xavier Frison  

Contrairement à l’Insee, pour qui la pauvreté diminue, plusieurs grandes associations observent une extension de la précarité à toutes les sphéres de la vie. Elles élaborent des solutions pour enrayer le phénomène.

 

La France des pauvres va de mieux en mieux, selon le dernier rapport de l’Insee sur « les revenus et les patrimoines des ménages ». La conjoncture des années 1990 ? « Très favorable ». Le niveau de vie ? « En progression de 12 % en moyenne » entre 1996 et 2004. Les inégalités ? « Stables » depuis 1992. En résumé, le vaisseau de la précarité naviguerait désormais sur une mer d’huile. Pas si simple, répondait Thierry Brun dans Politis n° 928, en pointant les faiblesses de l’étude. Pas si simple, avertissent les grandes associations et organisations que sont la Fondation Copernic, la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), l’association Emmaüs et la Fondation Abbé-Pierre. Chacune de ces structures s’est penchée, ces dernières semaines, sur l’état de la précarité en France, indépendammentles unes des autres. Mais le constat est le même, à mille lieues des chiffres rassurants de l’Insee, et sans appel.

La Fondation Copernic a ouvert le bal la première en organisant, le 11 novembre dernier, une journée de débat intitulée « Propositions pour en finir avec la précarité ». Ce jour là, avant d’émettre des propositions, les participants commencent par rappeler plusieurs problèmes essentiels, parmi lesquels celui du dénombrement des précaires. Pour Marc Moreau, d’Agir ensemble contre le chômage (AC !), « les statistiques officielles du chômage minorent » leur nombre, « en ne comptant dans le taux de chômage que la catégorie 1 de la nomenclature ANPE ». Selon lui, l’ensemble des catégories représente « le double des chômeurs officiels, soit quatre millions de personnes ». Comme en sus, les contrôles et les radiations s’intensifient, « tout se conjugue pour rendre invisibles chômeurs et précaires ». Mais il s’agit de « ne pas uniquement s’arrêter aux chiffres », intervient Évelyne Sire-Marin, magistrate et coprésidente de la Fondation Copernic : « Aujourd’hui, la précarité s’étend à toutes les sphères de la vie sociale et privée. » Claire Villiers, vice-présidente du conseil régional d’Île-de-France, ajoute qu’il ne faut pas limiter la précarité à l’accès à l’emploi, puisque, dans l’emploi lui-même, « tout fragilise désormais les salariés ». En témoignent la flexibilité des horaires, des salaires ou des contrats.

La précarité avérée n’est pas uniforme pour autant. Christiane Marty, du Collectif national pour le droit des femmes, le confirme : « Les femmes sont, là encore, les plus discriminées. Elles sont plus touchées par le chômage et plus soumises aux temps partiels subis ou à l’intérim. Elles sont aussi moins rémunérées que les hommes de 25 % en moyenne, sur des postes aux horaires plus flexibles. » Claire Villiers met aussi l’accent sur les effets de « l’ethnicisation » des rapports sociaux en matière de précarisation : « Si l’on est jeune, pas de la bonne couleur et pas des bons quartiers, obtenir un emploi ou même un logement est devenu un véritable chemin de croix. » Les organisations lycéennes et étudiantes présentes à cette journée de débats le confirment. D’après l’Unef, un étudiant sur deux est dans l’obligation de travailler pour financer ses études, et un étudiant sur cinq abandonne la fac, faute de ressources. Résultat, les discriminations face aux études n’ont toujours pas été abolies : moins de 5 % d’étudiants en troisième cycle sont fils ou filles d’ouvriers.

Tous les intervenants l’ont répété : la précarité augmente. Pour l’économiste Michel Husson, la responsabilité en revient notamment à Bruxelles, qui contraint les États européens à « davantage de flexibilisation, à réduire l’indemnisation des chômeurs et à déréglementer toujours plus, notamment le droit du travail ». Malgré cela, constate Maya Surduts, du Collectif national pour le droit des femmes, « les libéraux parviennent à taper de plus en plus fort ». Willy Pelletier, sociologue et coordinateur général de la Fondation Copernic, fait remarquer combien dans les entreprises il est de plus en plus difficile « de fabriquer de l’intérêt commun et de faire groupe face aux employeurs ». Sont mis en cause « l’atomisation des collectifs de travail, la flexibilité des horaires ou encore la coexistence de CDD et de CDI dans les mêmes espaces de travail ». « C’est vrai que le turn-over n’aide pas », souligne Abdel Mabrouki, de la CGT-Pizza Hut, président de Stop Précarité.

Lire la suite dans Politis n° 929

 

Fondation Copernic, www.fondation-copernic.org ; Fnars, www.fnars.org ; association Emmaüs, www.emmaus.asso.fr ; Fondation Abbé-Pierre, www.fondation-abbe-pierre.fr.

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