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Gauche ouvrière et chrétienne
21 octobre 2006

Pensions congrues,retraités dans la rue

IL EST VRAI QU'AUCUN DES CANDIDATS DE GAUCHE NE PARLE DES PETITES ET MOYENNES RETRAITES.

NOUS ENTENDONS PAS BEAUCOUP PARLER DANS LES MEDIAS DES MANIFESTATIONS DES RETRAITES,NI DU NIVEAU DES RETRAITES SURTOUT LES PETITES ET MOYENNES.

ACTUELLEMENT,IL EST IMPOSSIBLE AUX PETITS ET MOYENS RETRAITES DE VIVRE DECEMMENT DE LEUR PETIT REVENU,ILS SURVIVENT ET C'EST TOUT.

IL N'EST PAS NORMAL QUE TOUS CEUX QUI SONT EN RETRAITE,TOUTES BIEN MERITEES,NE PUISSENT VIVRE NORMALEMENT ET QU'AUCUN PRESIDENTIABLES NE PARLENT DE CE QU'ILS VONT FAIRE POUR EUX ET QUE LE GOUVERNEMENT ACTUEL NE FASSE RIEN NON PLUS.

LES PRESIDENTIABLES DE GAUCHE DOIVENT SAVOIR QU'IL YA AU MOINS 14 MILLIONS DE RETRAITES ET QU'AU MOMENT DES ELECTIONS CELA PEUT FAIRE CHANGER LA BALANCE DANS UN SENS OU DANS UN AUTRE.

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.

Pensions congrues,retraités dans la rue                       

Retraités . 72 rassemblements, la plupart unitaires, aujourd’hui à travers la France pour le pouvoir d’achat des pensions. Chez les salariés, l’inquiétude gagne quant à l’avenir du système de retraite.

                                         

Cette manifestation-là n’était pas prévue au programme de la très officielle Semaine bleue organisée ces jours-ci par les pouvoirs publics pour vanter leurs actions en faveur des anciens. Dans plus de soixante-dix villes à travers le territoire, le plus souvent - fait assez rare par ailleurs pour être souligné - à l’appel de l’ensemble de leurs organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CGC, FGR-Fonction publique), les retraités vont battre le pavé aujourd’hui pour réclamer la revalorisation de leurs pensions. « La demande est générale, nous l’entendons partout, sur les marchés... Il y a un tassement de l’ensemble des retraites », souligne Françoise Vagner, secrétaire générale de l’Union des retraités CGT, qui estime entre 10 et 12 % le recul du pouvoir d’achat des pensions sur dix ans. « On n’a même pas droit au coup de pouce donné au smic ! », s’indigne-t-elle, en référence au geste concédé en juillet par Villepin pour le salaire minimum (un coup de pouce de 0,3 % en sus des évolutions régulières).

dépenses en hausse,

faibles pensions

Or, le rythme des dépenses pour les retraités s’affole. Dépenses de santé d’abord, qui pèsent en moyenne plus lourd sur les soixante ans et plus, plus souvent amenés à fréquenter les toubibs : la liste est longue des médicaments déremboursés mais toujours prescrits, des forfaits à la charge du patient (1 euro sur tout acte, 18 euros sur les actes de plus de 91 euros, forfait hospitalier de 14 euros), tandis que les tarifs des mutuelles s’envolent. Dépenses pour l’énergie, le coût du chauffage touchant, lui aussi, proportionnellement plus des hommes et des femmes passant en moyenne plus de temps dans la journée chez eux. En tête de leurs doléances, outre un « rattrapage des pertes de pouvoir d’achat », les syndicats ont placé cette exigence : « plus de retraite au-dessous du smic ! » À l’heure actuelle, près de la moitié des nouveaux retraités entament leur nouvelle vie avec le minimum contributif, à peine 600 euros mensuels, à quoi s’ajoutent au mieux 100 à 150 euros de retraite complémentaire, indique Françoise Vagner. Injustice dans l’injustice : les trois quarts d’entre eux sont des femmes.

souverain mépris

de la revendication

Le gouvernement traite jusqu’alors avec un souverain mépris cette revendication. Les ministres en charge du dossier, Xavier Bertrand et Philippe Bas, n’ont jamais daigné rencontrer les syndicats, préférant gloser sur les prétendus bienfaits de la réforme Fillon, ou sur le récent « plan solidarité grand âge », catalogue de mesures souvent pertinentes mais souffrant d’un cruel manque de moyens, note Françoise Vagner. Justement, la mobilisation d’aujourd’hui porte aussi sur la prise en charge de la perte d’autonomie des personnes âgées. Avec un souci majeur : qu’elle soit assurée dans le cadre de la Sécurité sociale, afin de garantir les mêmes droits à tous, et non dans la caisse indépendante (CNSA) créée par le gouvernement Raffarin en 2003. Et une deuxième préoccupation : l’accès aux maisons de retraite. « Le ministre Philippe Bas s’enorgueillit d’avoir atteint l’objectif de création de places en établissement. Mais 90 % des places créées depuis janvier l’ont été dans le privé, où le prix des places oscille entre 2 000 et 3 000 euros par mois. Comment une femme touchant en moyenne 848 euros de pension va-t-elle pouvoir se la payer ? », remarque la syndicaliste CGT.

La question des retraites ressemble de plus en plus à une bombe sociale à retardement. La colère manifestée ce jour par les actuels pensionnés n’en est pas le seul signe. Les actifs, de leur côté, expriment une inquiétude de plus en plus vive pour leur futur de retraité. En témoignent, entre autres, les « nouveaux comportements » constatés par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) : s’ils n’étaient naguère « pas à trois mois près pour liquider leur retraite, maintenant les salariés arrêtent leur activité le jour de leurs soixante ans, et même avant s’ils le peuvent », note la présidente de la CNAV, Danièle Karniewicz. La raison de cet empressement ? La crainte d’un nouveau durcissement des conditions d’accès au droit à la retraite. La loi Fillon a prévu un « rendez-vous d’étape » en 2008 où de nouvelles règles de calcul de la pension pourraient intervenir, s’ajoutant aux mesures pénalisantes prises en 2003 qui font chuter le niveau des pensions (voir encadré). Déjà le postulant au fauteuil de l’Élysée Sarkozy et la patronne du MEDEF Laurence Parisot ont annoncé la couleur, en invitant à se préparer à des sacrifices supplémentaires.

dégager d’autres ressources

Or, si la charge financière des retraites est bien appelée à s’alourdir en raison du défi démographique - et plus encore si l’on décidait de réduire les inégalités touchant les femmes et de réparer l’injustice frappant les victimes de travaux pénibles en leur ouvrant droit à un départ anticipé -, les travaux non contestés du Conseil d’orientation des retraites inclinent à penser que de nouvelles régressions ne sont pas fatales (voir entretien ci-contre). À condition, surtout, de gagner vraiment la bataille contre le chômage. Et aussi de dégager de nouvelles ressources en touchant enfin au grisbi, en mettant à contribution le capital financier actuellement exempté de toute cotisation sociale. Au-delà de l’abrogation de la loi Fillon, c’est sans doute sur ces deux terrains que les candidats de gauche aux prochains scrutins sont attendus s’ils veulent rassurer les retraités d’aujourd’hui et de demain.

Y. H.

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