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Gauche ouvrière et chrétienne
30 août 2006

NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE !

Avec l'abaissement de l'âge légal du travail de nuit à 15 ans, on vient
d'assister à un retour en arrière particulièrement sauvage. Certes, il
peut y avoir des travaux de nuit qui sont socialement nécessaires (par
exemple dans les hôpitaux, la santé en général...). Mais, ces travaux ne
correspondent jamais à la qualification que peuvent avoir des enfants ni
même des "jeunes travailleurs" (moins de18) ! Si l'âge du travail de nuit
a été abaissé, c'est pour les faire trimer dans l'industrie et les
services. Là, il n'y a pas d'utilité sociale, le seul objectif est la
productivité et le bénéfice.

Chez l'adulte, le travail de nuit, comme le travail en équipe alternant
matin / soir, perturbe l'horloge biologique : on dort moins, d'où
perturbations de l'humeur, troubles digestifs, ... sans compter, pour les
femmes, les cycles menstruels irréguliers, les risques de fausses couches,
... car l'être humain n'est pas fait pour travailler la nuit. La nuit,
tout le monde le sait, c'est fait pour dormir. Et, ne pas dormir la nuit,
c'est encore plus grave quand on est très jeune, pour la santé des enfants
ou des adolescents qui sont soumis à ce rythme ! La petite prime
éventuelle, utilisée comme une carotte qui est censé rendre digeste le
plat de couleuvres qu'on veut nous faire avaler, n'y change rien.

Dans la logique du capitalisme, l'être humain n'est fondamentalement
qu'une machine à faire du fric, rien de plus. C'est pourquoi tous les
discours des classes dominantes sur le travail (discours usés jusqu'à la
corde, selon lesquels : "Il n'y a plus de classe ouvrière", "La lutte des
classes, c'est fini", "Les travailleurs ne sont pas exploités"ou "Le seul
système viable, c'est le capitalisme" -capitalisme confondu volontairement
avec la "démocratie", terme bien commode pour envelopper la soumission)
cache bien mal leur mépris pour les jeunes (des cités notamment), les
travailleurs (immigrés ou pas, avec ou sans-papiers), les Femmes ou les
Hommes ("de la France d'en bas"), les SDF et les mal-logés...

A eux les discours menteurs, complaisamment relayés par les médias ; à
nous le boulot en 2 x 8 ou, pire en 3 x 8. Eux, ils ne savent pas ce que
c'est. Leurs enfants non plus. Mais, ça ne les empêche pas de continuer à
nous l'imposer, et, maintenant, de vouloir l'imposer à nos enfants.
Sachons ne pas les laisser faire.

Bruno LEROY.

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