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Gauche ouvrière et chrétienne
29 août 2006

POUVOIR D'ACHAT

LE TABLEAU CI DESSOUS INDIQUE BIEN QUE LA VIE DES FRANCAIS EST PLUS CHERE QUE NE L'INDIQUE LES STATISTIQUES ET QUE NE L'AFFIRME, A TOUT BOUT DE CHAMP,DE VILLEPIN ET LE MINISTRE DE L'ECONOMIE.

CE TABLEAU N'INDIQUE PAS L'AUGMENTATION DE 5 CENTIMES DU PAIN,AUGMENTATION QUI A EU LIEU LE 28 AOUT.

LE REVENU DES FRANCAIS A PEUT ETRE AUGMENTE MAIS ON REPRENDS PRESQUE AUSSITOT PLUS DE LA MOITIE DE CETTE AUGMENTATION.

IL EST DONC NECSSAIRE QUE LES STATISTIQUES CHANGENT DE METHODE CAR TELS QU'ILS SONT ACTUELLEMENT ILS FAUSSENT TOUTES LES DONNEES.

ET QUE LE GOUVERNEMENT TIENNE PLUS COMPTE DE L'AUGMENTATION DE LA VIE AVANT DE VOULOIR REFUSER CELLES DES SALAIRES ET DES ALLOCATIONS ET QUE TOUS LES FRAIS DES ETUDIANTS SOIENT TENUE EN COMPTE.

LE PRESIDENT DE LA G.O.C.




La vie plus chère que les statistiques

Le décalage entre les chiffres officiels et la perception de la hausse du coût de la vie par les Français pèse de plus en plus.

Par Tonino SERAFINI

QUOTIDIEN : Mardi 29 août 2006 - 06:00

   

 

Sur la route des vacances, les ménages ont pu mesurer l'impact de la hausse du prix des carburants sur leur budget estival. Les statistiques de l'Union nationale des industries pétrolières (Ufip) montrent que le prix de l'essence sans plomb 95, qui coûtait en moyenne 1 euro en janvier 2004 vaut désormais 1,33 euro en juillet 2006, soit une hausse de 33 % en deux ans et demi. Le gazole a évolué dans des proportions identiques, de 0,80 euro le litre à 1,11 euro, pendant la même période.

A cette hausse du budget consacré à l'automobile, il convient d'ajouter celle du fuel pour le chauffage, les augmentations en cascade du prix du gaz, la forte progression des loyers depuis six ans, sans oublier la dernière révision en date des tarifs de l'électricité (+1,7% au 15 août). D'où un sentiment très répandu, que «tout flambe», alors que les chiffres de l'Insee font état d'une inflation assez sage : +1,9 % sur les douze derniers mois. L'Insee prévoit pour 2006 une hausse de 2,4 % du pouvoir d'achat. «Nous considérons qu'il y a un sacré hiatus entre l'indice des prix à la consommation de l'Insee et la réalité quotidienne des ménages, pointe pourtant Reine-Claude Mader, présidente de la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de vie). Le budget essence des gens qui sont obligés d'utiliser leur voiture pour aller au travail a explosé. Compte tenu des augmentations pour le chauffage, les loyers et les diverses charges liées au logement, il faudrait qu'un ménage prenne des mesures d'économie drastiques pour s'en tenir aux 1,9 % de hausse de l'Insee.»

Limite. Même son de cloche à l'Institut national de la consommation. «Ce qu'on constate, ce sont les limites de l'indice des prix à la consommation de l'Insee. Il serait temps de le revoir et de mettre en place un indice du coût de la vie», estime Jeanne-Marie Husset, directrice de 60 Millions de consommateurs. Dans une étude datant de mars 2006, le Cnis (Conseil national de l'information statistique) admet ce décalage entre les chiffres officiels et le vécu des gens. «De nombreux ménages ont eu le sentiment que leur niveau de vie baissait.» Notamment en raison du poids de ces dépenses contraintes (logement, énergie...) pratiquement incompressibles, qui «représentent entre 31 % et 37 % de la consommation finale des ménages», commente le Cnis.

Peu de familles ont en effet été épargnées par la flambée des loyers. A commencer par l'Ile-de-France. Selon l'Olap (Observatoire des loyers de l'agglomération parisienne), leur évolution annuelle a atteint en moyenne 3,8 % en 2003, suivie d'une hausse de 4,1 % en 2004, puis de 4,6 % en 2005. Dans les autres régions de France, c'est l'indice qui sert de référence aux bailleurs pour les révisions annuelles qui a tiré les loyers vers le haut. Au cours des cinq dernières années, les augmentations annuelles vont de 2,12 % à 4,83 %.

Frais obligatoires. Dur à intégrer dans les budgets, surtout lorsque les dépenses de chauffage grimpent aussi. Pour le gaz, ce fut un véritable florilège : +5,2 % en 2004, puis trois hausses pour la seule année 2005 (+3,5% au 1er juillet, +2,6 % au 1er septembre, +12 % au 1er novembre) et enfin +5,4 % en 2006.

Le dérapage des dépenses contraintes n'épargne pas les étudiants. Dans une étude publiée hier, l'Unef estime à 4,3 % l'augmentation des frais obligatoires (droits d'inscription, tickets-restaurant, cotisations sociales) pour la rentrée.

Dans son étude, le Cnis revient sur le passage à l'euro, avec des hausses de prix «particulièrement fortes» dans «la grande distribution» . Il met en exergue aussi les augmentations sensibles constatées sur des biens de consommation courante : baguette, café en salle...

L'addition est salée et peu de gens se retrouvent donc dans l'indice de l'Insee. «Nous ne contestons pas le décalage, d'ailleurs nos enquêtes d'opinion relèvent un pessimisme plus grand des gens face à l'évolution des prix. Il y a bien des baisses sur les produits manufacturés, mais les ménages ne les voient pas passer; car ces dépenses ne reviennent pas souvent», souligne Françoise Maurel, chef du département des prix à la consommation à l'Insee. Pour le Cnis, «au-delà des tendances moyennes, il serait [...] utile de préciser la proportion de ménages dont le niveau de vie recule en euros constants» . Difficile, dans ces conditions, de faire l'économie d'un débat sur le pouvoir d'achat.

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