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Gauche ouvrière et chrétienne
3 avril 2006

La partie de bonneteau présidentielle

DEPUIS QUE C'EST DE VILLEPIN QUI EST PREMIER MINISTRE ,C'EST L'EXECUTIF QUI A LES PLEINS POOUVOIR:IL A PAS DAIGNE ECOUTER LE LEGISLATIF ,IL A IGNORE LES CITOYENS DU PAYS
DU MOINS JUSQU'A L'INTERVENTION DU CHEF DE L'ETAT

DEPUIS VENDREDI C'EST LE LEGISLATIF QUI PREND LES RENNES DU CPE:DESAVEU DE DE VILLEPIN,FAILLITE DE L'EXECUTIF

MAIS,QUE CE SOIT LE LEGILATIF ,DONC LA MAJORITE UMP,QUI PREND LE CPE EN MAIN ET QUI MENE, PAR L'INTERMEDIAIRE DE SARKOSY,VEUT RENOUER LE DIALOGUE AVEC LES SYNDICATS ET LES ORGANISATIONS ETUDIANTS ET LYCEENNES SUR LE CPE

MAIS,QUE CE SOIT LES SYNDICATS OU LES ORGANISATIONS ETUDIANTES ET LYCEENNES ONT DIS ET REPETE QU'ELLES N'ACCEPTERONT PAS DE DISCUTER SUR LES MESURETTES PROPOSEES PAR CHIRAC MAIS QUE LES NEGOCIATIONS AURONT LIEU QUAND LE CPE SERA RETIRE

LA JOURNEE DE MARDI SERA SIGNIFICATIVE.

RAPPELONS ,QUE LES ETUDIANTS ET LES LYCEENS AVEC CERTAINS SYNDICATS DE SALARIES ONR APPELES A UNE GREVE GENERALE ET NATIONNALE ET RECONDUTIBLE APRES LE MARDI 4 AVRIL ET CELA JUSQU'AU RETRAIT DU CPE

POUR QUE LES POLITIQUES,DU CHEF DE L'ETAT AUX DEPUTES, SOIENT DE NOUVEAU PRIS AU SERIEUX ET CONSIDERES COMME DES REPRESENTANTS DES FRANCAIS ET QUE LES FRANCAIS LEUR FASSENT A NOUVEAU CONFIANCE:A L'EXECUTIF ET AU LEGISLATIF,IL FAUT CHANGER LA REPUBLIQUE,IL FAUT FAIRE UNE NOUVELLE REPUBLIQUE

[ 03/04/06 ]


PAR FRANÇOISE FRESSOZ

Il aura fallu un long week-end pour comprendre l'exacte portée de la procédure inventée par Jacques Chirac pour tenter de sortir de la crise du CPE : la « promulgation modification » de la loi sur l'égalité des chances est un vrai désaveu du Premier ministre : Dominique de Villepin se voit dessaisi du dossier au profit des parlementaires de la majorité, qui ont désormais pour mission de corriger le contrat première embauche. Mais le désaveu a su taire son nom et l'intéressé ne l'a pas pris comme tel : le Premier ministre voulait la promulgation de la loi, il l'a eue. Il ne se sent pas désavoué. Il réunit, aujourd'hui, son équipe au grand complet à Matignon pour « fixer le cap des prochains mois ».


Les apparences sont sauves. Sauf que le mal est profond. Pour se tirer d'affaire, le président s'est défaussé. Il a joué au bonneteau. Il a passé la balle au Parlement, qui avait été traité par-dessus la jambe et qui est soudain prié de renouer le dialogue social avec des syndicats qui avaient eux-même connu le même traitement.


Ce jeu de défausse dévitalise la fonction présidentielle : non seulement les mots de Jacques Chirac n'ont pas calmé la colère de la rue, mais l'exécutif, dans son ensemble, se retrouve affaibli et c'est désormais le législatif qui se retrouve affublé de la mission de ramener la paix sociale en France, en désavouant un texte qu'il avait été prié de voter tel quel. Du jamais-vu.


Un autre indice témoigne de l'affaiblissement institutionnel. Désormais, l'homme qui décroche son téléphone pour tenter de renouer le dialogue avec les syndicats n'est pas le Premier ministre, ni le ministre des Affaires sociales, mais le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy. Celui-là même que Jacques Chirac n'a jamais voulu nommer à Matignon parce qu'il s'en méfie. Les crises sont de puissants révélateurs et celle-ci est particulièrement cruelle.


Lorsqu'un président promulgue une loi tout en demandant qu'elle ne soit pas appliquée, lorsqu'un Premier ministre demeure à son poste tout en étant privé de toute possibilité d'initiative pour sortir de la crise, c'est que quelque chose d'anormal est en train de se passer. François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, n'a pas tort de parler d'une « grave crise de la représentation politique ». Elle n'est pas nouvelle. Elle se nourrit depuis des années d'une dilution des responsabilités. Mais ce qui la rend cette fois-ci dangereuse, c'est qu'elle se double d'une crise sociale qui risque à tout moment de dégénérer. Passée la journée d'action de demain qui s'annonce massive, les syndicats vont donc devoir prendre leurs responsabilités. Décider s'ils reviennent ou non à la table des négociations. Nicolas Sarkozy a beau être l'homme de la « rupture », il veut sortir du conflit au plus vite parce que chaque jour qui passe sape la crédibilité de la droite et obère ses chances d'être élu en 2007. Cette fois-ci, la politique de la main tendue n'est pas vaine. Les syndicats ont la possibilité de la saisir. C'est pourquoi le week-end n'a, malgré tout, pas été complètement vain : la balle est revenue dans leur camp.

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