TOUS MOBILISES CONTRE LE CPE
Malgrès les vacances scolaires,restons tous mobilisés contre le cpe;les jeunes doivent montrer à de Villepin qu'ils rejettent ce cpe et sont inquiets pour leur avenir et qu'ils lui montrent qu'is sont capables de semobiliser et d'argent comme ils l'ont fait à plusieurs reprises(de Villepin ne les crois pas capable d'etre aussi mobilises que contre fillon etaussi le salaire minimum pour les jeunes que voulait instituer la droite)
PARIS (AP) - La guerre d'usure continue. Déterminé à mener à bien son projet de contrat première embauche malgré des sondages mitigés et une mobilisation qui ne faiblit pas, Dominique de Villepin va affronter cette semaine une nouvelle série d'épreuves: outre l'examen de la motion de censure du PS mardi à l'Assemblée, les étudiants et lycéens comptent maintenir la pression dans la rue. Les
députés s'étaient quittés le 9 février après la décision du Premier
ministre de dégainer l'article 49-3 pour faire adopter sans vote le
projet de loi égalité des chances, qui crée le CPE. Après une semaine
de vacances, ils vont reprendre leurs travaux en fanfare avec l'examen
mardi à 16h15 de la motion de censure déposée par le PS pour condamner
pêle-mêle le recours au 49-3, une politique de "précarité" et "un
démantèlement du Code du travail". Le résultat du vote devrait
tomber vers 19h. Cette sixième motion de censure depuis 2002 -la
deuxième contre Dominique de Villepin- n'a toutefois aucune chance de
succès. Il faudrait 289 voix pour qu'elle soit adoptée. Or, l'UMP dispose à elle seule de la majorité absolue avec ses 364 élus et l'UDF
a exclu de voter la censure. Mais l'objectif n'est pas là: pour le PS,
il s'agit d'opposer deux projets de société à l'aube des élections de
2007. La séance, de fait, pourrait tourner au match
pré-présidentielle puisque plusieurs candidats putatifs interviendront:
François Hollande (PS) défendra la censure, suivi probablement de
François Bayrou (UDF) et Marie-George Buffet (PCF). Le Premier secrétaire du PS, accusé par Dominique de Villepin de n'avoir aucune proposition alternative pour l'emploi des jeunes, développera son idée d'un "contrat de sécurité formation" pour les moins de 26 ans sans qualification. Dominique
de Villepin, qui joue gros avec le CPE en vue de 2007, fermera la
marche. Une occasion en or de montrer que, s'il reste inflexible dans
sa volonté de faire aboutir son projet "courant" mars, il "écoute". Car
plus que l'Assemblée, c'est la rue que le Premier ministre va
surveiller comme le lait sur le feu. Après la manifestation du 7
février, qui a réuni 220 à 400.000 personnes, la mobilisation des
jeunes s'est poursuivie la semaine écoulée avec des mouvements de grève
dans plusieurs universités. De nouvelles actions sont prévues à partir
de lundi, avec un pic jeudi pour l'ouverture du débat sur le CPE au
Sénat. Objectif des anti-CPE: tenir jusqu'au 7 mars, date d'une
nouvelle mobilisation unitaire, après les vacances scolaires. Pour
autant, Dominique de Villepin ne croit guère à un scénario semblable au
CIP (contrat d'insertion professionnelle), dont les étudiants avaient
obtenu le retrait en 1994 plusieurs semaines après son adoption. Reste
le souvenir traumatique de Malik Oussekine, qui pourrait pousser l'Elysée
à la prudence en cas d'échauffourées: le 6 décembre 1986, ce jeune
étudiant, violemment frappé par des policiers, était mort lors des
manifestations contre la réforme Devaquet. Alors Premier ministre,
Jacques Chirac avait aussitôt retiré le projet. Dominique de
Villepin doit aussi faire le dos rond face à des sondages critiques,
préoccupants pour ses ambitions présidentielles. Selon l'Ifop, 55% des
Français sont hostiles au CPE. Sa cote de popularité enregistre une
baisse notable: neuf points de moins depuis janvier, à 43% d'opinions
favorables, selon le dernier baromètre du même institut publié par "Le
Journal du dimanche". De quoi temporiser: lundi dernier, il a
semblé plus prudent sur le "contrat unique" dont il entendait faire la
troisième phase de sa "bataille pour l'emploi". C'est "une question
complexe", a-t-il relativisé. Pour François Hollande cette
chute de neuf points montre que le Premier ministre "paie le prix de la
fin du chiraquisme". "Profitant de l'impopularité record de son
prédécesseur, il a multiplié annonces et promesses qui ont pu, un
temps, créer l'illusion", observe le Premier secrétaire du PS dans le
"JDD". "Mais il fait la même politique avec, hélas, les mêmes
résultats, creusement des inégalités et affaiblissement de la France."
AP sch/egp/ll |