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Gauche ouvrière et chrétienne
12 décembre 2005

UN ACCORD SUR LE BUDGET DE L'UE?

POUR BARROSSO,il en va de la place de l'ANGLETERRE  et de BLAIR  dans l'UE si aucun accord sur le budget n'est trouve
Mais pour la gauche ouvriere et chretienne etpour beaucoup de français l'ANGLETTERRE et BLAIR non pas et non jamais eu leurs place dans l'UE




Dernière ligne droite pour un accord sur le budget de l'UE

BRUXELLES (Reuters) - L'Union européenne est entrée dans la dernière ligne droite de la recherche d'un accord sur le budget de l'Europe élargie avec des pronostics qui restent réservés malgré un récent regain d'optimisme.

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Cinq se sont réunis pour un bref tour de chauffe sans enjeu, puisque la présidence britannique de l'UE n'a pas encore présenté les nouvelles propositions annoncées pour mercredi après-midi.

La précédente version de ces propositions avait été rejetée la semaine dernière par 23 pays sur 25 et la discussion de lundi a duré moins d'une minute selon des diplomates, ce qui ne permet pas d'y voir plus clair avant le sommet des 15 et 16 décembre.

Toutes les délégations ont rappelé l'importance de parvenir à un accord qui permettrait d'atténuer quelque peu l'effet des "non" français et néerlandais à la Constitution européenne.

"Nous ne voulons pas qu'à une crise constitutionnelle se surajoute une crise financière", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy. "Il nous faut une décision pour permettre le financement de l'Europe élargie."

"La France cherche un accord", a-t-il en demandant "à la présidence britannique de jouer son rôle de présidence".

Pour l'immense majorité des pays, Londres devra lâcher du lest sur sa fameuse "ristourne" - obtenue en 1984 - pour obtenir un accord après le premier échec de juin dernier et remonter quelque peu le niveau des aides aux pays de l'Est, les deux seuls vrais enjeux du Conseil européen de jeudi et vendredi.

"SEMAINE DÉCISIVE POUR L'EUROPE"

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a appelé la Grande-Bretagne à faire davantage d'efforts pour sortir de l'impasse la question du budget 2007-2013.

"C'est une semaine décisive pour l'Europe", a-t-il dit. "L'échec n'est pas une option. Echouer une fois est malheureux, échouer deux fois serait irresponsable."

Dans une interview publiée lundi par le quotidien britannique The Independent, il déclare même qu'il en va de la place de la Grande-Bretagne de Tony Blair en Europe.

"M. Blair a dit au début de son mandat qu'il souhaitait placer la Grande-Bretagne au coeur de l'Europe. Si l'on ne parvient pas à un accord, ce qu'il a dit ne sera pas crédible", estime-t-il.

Tous les membres de l'UE doivent se démener pour que le budget soit adopté au sommet de Bruxelles, mais Londres est l'acteur clé de cette bataille, ajoute-t-il. "Tout le monde doit se bouger (...) Je reconnais que la présidence a à cet égard une responsabilité particulière."

Le Royaume-Uni a proposé un budget de 846 milliards d'euros sur la période 2007-2013, en baisse de 25 milliards d'euros par rapport à la proposition présentée par la précédente présidence luxembourgeoise en juin dernier et qui faisait presque l'unanimité.

Londres a rogné sur les aides régionales aux pays de l'Est, ce que ces derniers veulent corriger au sommet européen, tout en acceptant de faire un geste sur sa "ristourne".

OPTIMISME RELATIF

Ce rabais, qui avait été obtenu par le Premier ministre conservateur Margaret Thatcher en 1984, s'élèvera à 5,6 milliards d'euros cette année et augmentera si rien ne change à quelque 7,7 milliards d'euros par an.

La Grande-Bretagne veut maintenir ce mécanisme mais consent, et cela uniquement pour la période 2007-2013, à le réduire de huit milliard d'euros sur sept ans, sans exiger en échange une remise à plat de la PAC comme auparavant.

La France exige elle une réduction de 14 milliards sur la période et une révision fondamentale de ce mécanisme, comme la plupart des Etats membres, qui veulent sa suppression.

Barroso a lui aussi insisté sur le caractère permanent de la révision du chèque tout en demandant dans une lettre adressée à Tony Blair une augmentation "significative" des crédits globaux, notamment pour la recherche, une bataille perdue d'avance.

Le secrétaire au Foreign Office, Jack Straw, a une fois de plus démontré qu'il n'était pas prêt à mettre l'intérêt européen au-dessus de l'intérêt national britannique.

Prié de dire s'il croyait à un accord, il a répondu: "Je ne peux pas le dire, nous ne voulons pas d'accord à tout prix."

Un optimisme relatif est toutefois de mise.

Le ministre polonais des Affaires européennes, Jaroslaw Pietras, a estimé qu'un accord était "possible".

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Bernard Bot, dont la demande d'une réduction de sa contribution budgétaire a été satisfaite par Londres, est plus allant. "Je suis très optimiste", a-t-il déclaré.

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