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Gauche ouvrière et chrétienne
17 octobre 2008

Azerbaïdjan

Une nouvelle "guerre froide" en vu entre les européens et les russes pour pouvoir avoir le gaz d'Azerbaidjand'Azerbaidjan.

Il est certain que l'Azerbaidjan va faire monter les enchères et si la Georgie n'intègre pas l'OTAN ,il y a de forte chance que l'Azerbaidjanl'Azerbaidjan va se tourner vers les russes et l'Azerbaidjanl'Azerbaidjan veut aussi que l' UE fassent des couloirs de sécurité pour la protéger ainsi son pétrole contre toute intrusion que pourrait faire les russes:l' UE va t elle accepter ce marché?

Le Président de la G.O.C. (futur M.D.C.)

AzerbaïdjanAzerbaïdjan : Russes et Occidentaux se disputent le gaz azéri

BAKOU ENVOYÉE SPÉCIALE

Connue depuis l'Antiquité pour ses torchères et l'huile noire suintant de ses roches, la mer Caspienne, entre la Turquie à l'ouest, l'Iran au sud et la Russie au nord, a vu émerger sur son pourtour deux nouveaux "émirats", l'Azerbaïdjanl'Azerbaïdjan et le Kazakhstan qui lui fait face.

Dès la fin des années 1990, ces deux Etats ex-soviétiques sont devenus des terres de conquête pour les majors pétrolières en quête de gisements, sur fond de rivalité entre la Russie et les Etats-Unis. La lutte pour la maîtrise des énergies donne à la région l'apparence d'un échiquier sur lequel Moscou, Washington, Téhéran et Ankara s'affrontent à coups de tracés concurrents d'oléoducs et de gazoducs.

Diplomatie régionale

CEI. La Russie, la BiélorussieBiélorussie et l'Ukraine ont fondé, en décembre 1991, la Communauté des Etats indépendants (CEI). Elle compte aujourd'hui 12 anciennes Républiques soviétiques.
A la mi-août, la Géorgie a annoncé qu'elle se retirait de l'organisation.

OTSC. L'Organisation du traité de sécurité collective forme une alliance politico-militairepolitico-militaire regroupant des pays de l'ex-Union soviétique : l'Arménie, la BiélorussieBiélorussie, le Kazakhstan, le KirghizstanKirghizstan, l'Ouzbékistanl'Ouzbékistan, la Russie et le TadjikistanTadjikistan. L'AzerbaïdjanL'Azerbaïdjan et la Géorgie, signataires du traité en 1992, ont depuis quitté l'organisation.

Eurasec. La Communauté économique eurasienne, lancée en 2000, est composée de la Russie, la BiélorussieBiélorussie, le Kazakhstan, le KirghizstanKirghizstan et le TadjikistanTadjikistan.

OCS. Créée le 15 juin 2001, l'Organisation pour la coopération de Shanghaï regroupe le Kazakhstan, la Chine, le KirghizstanKirghizstan, la Russie, le TadjikistanTadjikistan et l'Ouzbékistanl'Ouzbékistan.
L'Iran a un statut d'observateur.

L'AzerbaïdjanL'Azerbaïdjan, qui tient, mercredi 15 octobre, son élection présidentielle, est la pièce maîtresse de ce "grand jeu", l'objet de toutes les convoitises, russes notamment. Le pays a renoué avec l'atmosphère cosmopolite qui régnait à Bakou, avant l'arrivée de l'Armée rouge en 1922 et opéras et hôtels particuliers édifiés au début du XXe siècle ont fait peau neuve. Un siècle après l'arrivée des frères Nobel, promoteurs du premier oléoduc Est-Ouest, le port de Bakou, avec ses vieux derricks de bois et ses vestiges du culte à Zoroastre, est au centre du projet européen de diversification de l'approvisionnement en énergie.

Pour l'heure, l'Azerbaïdjanl'Azerbaïdjan est le seul Etat post-soviétiquepost-soviétique producteur d'énergie qui dispose d'un accès direct aux consommateurs européens. L'essentiel de sa production d'or noir (un million de barils par jour au total) est exporté vers la Méditerranée, via l'oléoduc Bakou-Tbilissi-CeyhanBakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC), exploité par un consortium dirigé par la compagnie britannique BP. Ces jours-ci, le Kazakhstan s'apprête à acheminer une partie de sa production via le BTC (20 000 à 30 000 barils par jour).

Le BTC n'a pas souffert de la guerre entre la Géorgie et la Russie mais une explosion d'origine criminelle a endommagé une des stations de compression en Turquie, contraignant BP à fermer le "tube" quelques jours. "En Géorgie, pendant la guerre, les Russes ont bombardé à gauche et à droite du BTC pour rappeler qu'ils restent les maîtres du jeu dans la zone", raconte un diplomate.

Depuis 2006, l'Azerbaïdjanl'Azerbaïdjan n'achète plus de gaz russe puisqu'il produit et exporte son propre gaz. L'exploitation du champ de Shakh Deniz, dans la Caspienne, n'en est qu'à ses débuts. Dès 2013, la production actuelle (8 milliards de m3 par an) va doubler. De plus, BP vient d'annoncer la découverte d'une poche de gaz sous celle de Shakh Deniz.

Ces quantités sont certes négligeables au regard de ce que produit le géant russe Gazprom (548 milliards de m3 en 2007). Mais le monopole russe, confronté à la stagnation de sa production, a besoin du gaz caspien. Témoin de l'intérêt accu de Moscou pour la région, le président Dmitri Medvedev a effectué son premier voyage officiel au Kazakhstan, puis il s'est rendu en AzerbaïdjanAzerbaïdjan. Gazprom, qui a la haute main sur les gisements et les "tubes" d'Asie centrale (Kazakhstan, OuzbékistanOuzbékistan, TurkménistanTurkménistan), offre de racheter tout le gaz d'Azerbaïdjand'Azerbaïdjan à un prix européen.

Les autorités azerbaïdjanaisesazerbaïdjanaises n'ont pas encore répondu, tiraillées entre deux projets concurrents : le Nabucco, qui acheminerait le gaz vers l'Europe, et le South Stream, dont le maître d'oeuvre est Gazprom. "Ils veulent être reliés à l'Europe par un tube d'acier", explique un pétrolier. Un pas vers la construction du Nabucco est franchi ; depuis peu, l'Italie et la Grèce planchent sur la construction d'un tronçon du gazoduc géant (3 300 km).

A Bakou, l'urgence est ailleurs, au règlement de la question du Haut-KarabakhHaut-Karabakh, territoire azerbaïdjanaisazerbaïdjanais passé sous le contrôle des Arméniens originaires de l'enclave après six ans de guerre. Déçue par l'immobilisme occidental, Bakou cherche la médiation russe. Juste après la reconnaissance par Moscou des régions séparatistes géorgiennes d'Abkhazie et d'Ossétie du Sud, le président Ilham Aliev s'est assuré auprès de M. Medvedev que la Russie ne ferait pas la même chose pour le Haut-KarabakhHaut-Karabakh.

L'incursion de l'armée russe en Géorgie en août a laissé un goût amer à l'Azerbaïdjanl'Azerbaïdjan. On se souvient trop ici du prix payé - 129 morts - lors de l'entrée des chars russes dans Bakou, en janvier 1990. Aujourd'hui, le pays ne veut pas d'ennuis avec le voisin russe et se dit qu'il "n'a pas vraiment besoin du Nabucco". Si l'UE veut son "tube", il lui faudra s'impliquer davantage. "Prenez la Géorgie dans l'OTAN, créez des couloirs de sécurité pour l'énergie, sinon c'est trop dangereux", assure le politologue Rassim MussabaïovMussabaïov.

Marie Jégo

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