Des tests ADN "ethniques" réalisés à Nantes
Une analyse ADN en cours dans un laboratoire
© France 2Selon le site Mediapart.fr , l'Institut génétique Nantes Atlantique a été sollicité pour réaliser ces tests au cours des derniers mois
Le porte-parole de la Chancellerie, Guillaume Didier, a confirmé mercredi cette information du site internet Mediapart. Ce vendredi matin, les responsables du laboratoire nantais démentent.
"La justice a eu recours à plusieurs reprises, ces derniers mois, à des tests génétiques visant à déterminer l'origine «ethnique» du porteur d'une trace ADN (sang, sperme...) laissée sur la scène d'un crime ou d'un délit.
Ces analyses, conçues pour orienter des enquêteurs (policiers, gendarmes ou juges) dans leurs recherches, constituent selon plusieurs magistrats et scientifiques un détournement manifeste de la loi en la matière." écrit Fabrice Arfi sur Mediapart. "Une barrière est tombée".
Selon le porte-parole, "la loi semble avoir été respectée". Il précise néanmoins que le prochain comité technique interministériel gérant le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) "ferait le point" sur les aspects éthiques de ce dossier.
La loi, a précisé Guillaume Didier, encadre "très strictement" les tests d'ADN "dans le souci d'éviter toute dérive éthique". Seuls les segments "non codants" de l'ADN ont le droit d'être utilisés, à l'exception de celui déterminant le sexe.
Mais "ce laboratoire" (l'Institut génétique Nantes Atlantique, cité par Mediapart) avec d'autres à l'étranger, maîtrise aujourd'hui la technologie permettant de se servir de segments "non codants", entrant donc dans le cadre de la loi, pour déterminer "l'origine géographique ancestrale d'un suspect", a expliqué le porte-parole.
Ces empreintes génétiques ne sont pas entrées dans le fichier national, a-t-il affirmé.
Lire l'article de Médiapart :