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Gauche ouvrière et chrétienne
12 avril 2008

Les associations menacent d'occuper les locaux des CPAM pour protester contre les franchises médicales

Depuis le début ,les associations ,certains responsables des CPAM,nous la GAUCHE OUVRIÈRE ET CHRÉTIENNE et autres partis de gauche,avions tous dis et répété que les franchises médicales étaient contre les assurés mais aussi que cela ,permettrait tôt ou tard ,au gouvernement de privatiser la CPAM et donc faire une sécurité sociale ,même pas à deux vitesses ,mais à trois vitesses.

La position des associations et les menacent  qu'elles font d'occuper les locaux des CPAM n'ont sûrement pas été prévu par Sarkosy et tout son gouvernement ;et cela risque que d'être un début de la révolte des français

Le Président de la G.O.C.

AP | 12.04.2008

Après les rassemblements organisés samedi dans plusieurs villes de France contre les franchises médicales, les associations de patients, "extrêmement déçues" par la réponse que leur a réservé le ministère de la Santé, ont fait savoir qu'elles prévoyaient, dans les deux prochaines semaines, d'occuper les locaux de plusieurs Caisses primaires d'assurance maladie (CPAM).

Il s'agira "d'occuper des bâtiments" dans les "15 jours" à venir, a déclaré à l'Associated Press Bruno-Pascal Chevalier, ce malade du SIDA qui effectue depuis sept mois une grève des soins pour dénoncer le principe des franchises. Il a dit ne pas pouvoir fournir plus de détails, précisant qu'il s'agissait "pour l'instant d'une proposition de malades de province".

A l'appel du Collectif national contre les franchises, qui réunit près de 70 associations et partis politiques de gauche, des centaines de personnes se sont réunies dans 19 villes de France samedi, pour déposer des boîtes de médicaments vides devant les préfectures et, à Paris, le ministère de la Santé.

Alors que la préfecture de police de Paris recensait 200 personnes devant le ministère dans le VIIe arrondissement de la capitale dans l'après-midi, les associations parlaient de 500 manifestants. A Toulouse, une cinquantaine de personnes s'étaient rassemblées samedi matin place du Capitole. La préfecture du Bas-Rhin comptait 60 manifestants à Strasbourg, celle du Gard 20 à Nîmes, par exemple.

Une délégation du Collectif a été reçue par des conseillers techniques de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, mais Frédéric Bladou, d'Act Up-Paris, a jugé cette rencontre "extrêmement décevante", affirmant lui aussi que des actions seraient lancées au niveau des CPAM dans les prochaines semaines.

"C'était le jeu de rôle habituel", a ironisé le Dr Christian Lehmann, initiateur du Collectif. "Des attachés techniques sympathiques et de bonne foi ont tenté de nous convaincre à la fois de leur humanisme et du fait qu'on n'était pas en train de détruire un système d'assurance maladie solidaire".

Entré en vigueur le 1er janvier dernier, le principe des franchises médicales, qui est censé notamment constituer une manne de financement pour le plan de lutte contre la maladie d'Alzheimer, prévoit une prise en charge par les patients de 50 centimes par boîte de médicaments et par acte paramédical et deux euros par transport sanitaire. Le montant total de la franchise ne peut dépasser 50 euros par an.

Mais selon M. Bladou, les franchises pourraient être "l'arbre qui cache la forêt". "Les franchises ne sont qu'un élément d'une politique de casse", a renchéri le Dr Lehmann, évoquant "les déremboursements, les dépassements d'honoraires", et, "demain, la remise en cause de la prise en charge des affections de longue durée (ALD)".

"C'est le principe même de la solidarité et de l'égalité de l'accès aux soins et à la santé, tel qu'il était au départ, qui est remis en cause par les franchises médicales. Et c'est la porte ouverte aux assurances privées", a estimé de son côté Guy Molinier, membre d'Act Up-Toulouse et du Collectif toulousain contre les franchises.

Le nouveau maire de Toulouse, le socialiste Pierre Cohen, qui s'est joint au rassemblement dans sa ville, a dénoncé une "taxe à la maladie" et "les choix d'une société libérale qui casse tout et notamment l'éducation et la santé".

"Sur les courriers et les feuilles de remboursement, il n'est même plus écrit sécurité sociale mais assurance sociale. Bientôt, on ne parlera plus que d'assurance, puis d'assurance privée", expliquait Monique Rançon, retraitée militante, venue défendre à Toulouse "l'esprit de cet organisme paritaire".

De son côté, Victor Alava, infirmier en cardiologie a défilé en blouse blanche place du Capitole. "Pour les familles qui ont des difficultés financières, le budget santé risque d'être écarté parce qu'il n'est pas considéré comme une priorité et cela au détriment de leur propre santé. C'est pire encore avec les franchises médicales". AP

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