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Gauche ouvrière et chrétienne
17 janvier 2008

La Conférence épiscopale de Colombie a contacté la guérilla

L'Eglise, nouvelle médiatrice entre les Farc et Bogotá

La Conférence épiscopale de Colombie a contacté la guérilla afin d'établir une zone de rencontre où pourrait se négocier un accord humanitaire.

F. Me.

LIBERATION.FR : jeudi 17 janvier 2008

 

Après la France, la Suisse, l’Espagne et le président vénézuélien Hugo Chávez, c’est au tour de l’Eglise colombienne de proposer ses bons offices dans le dossier des otages des Farc.

Selon l’agence de presse espagnole Efe, la Conférence épiscopale de Colombie a annoncé hier avoir proposé à la guérilla une «zone de rencontre» afin d’y négocier un accord humanitaire: 43 otages «politiques» des Farc contre 500 rebelles emprisonnés.

«Nous avons pris contact avec eux. Pour le reste, nous avançons mais avec discrétion, ce qui est fondamental dans ce genre de situations» a déclaré le président de la Conférence Luis Augusto Castro.

Le 7 décembre, le président colombien Alvaro Uribe avait accepté l’idée de cette zone mais en y ajoutant des conditions précises: la zone «doit être d’environ 150 km2, dans une zone rurale où il n’y a ni soldats ni policiers à déplacer et autant que possible sans population civile ou très peu».

Selon le quotidien espagnol El País, Bogotá pourrait en outre abattre une nouvelle carte: débattre en tête-à-tête du lieu de la «zone de rencontre» avec Rodrigo Granda, le «ministre des Affaires étrangères» des Farc.

Enlevé en plein cœur de Caracas au Venezuela par les autorités colombiennes en décembre 2004, il a été libéré en juin dernier à la demande de Nicolas Sarkozy afin d’aider à la libération d’Ingrid Betancourt.

La zone «pourrait être dans la jungle, dans un lieu proche de celui où se trouve le Secrétariat des Farc» a déclaré le Haut commissaire à la paix colombien Luis Carlos Restrepo.

Mais les chances de cette nouvelle médiation sont minces: les Farc considèrent encore et toujours comme un préalable à toute discussion la démilitarisation des deux municipalités de Florida et Pradera, un territoire de 800 km2 à l’ouest du pays. Jusqu’ici, le président Uribe s’y est toujours refusé.

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