Expulsions en série.

Nouvelle expulsion porte de Bagnolet

Expulsions en série. Après Bondy (93), Saint-Denis (93) et Bessancourt (95), c'était hier au tour des campeurs bulgares de la porte de Bagnolet de se faire expulser au petit matin. Près de 194 personnes campaient dans un parc près du périphérique, et parmi elles, 169 Bulgares ont directement été renvoyés à leur frontière par cars Eurolines.

Ils sont, comme les ressortissants des dix pays de l'Est entrés dans l'Union européenne après 2004, soumis à des modalités de séjour très encadrées. « Ils peuvent rester en France durant trois mois. Au-delà, ils peuvent continuer leur séjour mais doivent prouver une recherche active d'emploi, être étudiant, etc. Pour travailler, ils ont besoin d'une autorisation, qui doit leur être accordée quasiment automatiquement s'ils exercent l'un des 62 métiers recherchés par la France », explique Ann-Cary Dana, avocate spécialisée dans le droit communautaire.

Hier, la préfecture de police expliquait que la Ddass avait procédé à un contrôle en amont et avait conclu que la plupart des personnes présentes étaient en situation irrégulière. Mais hier, « aucun nouveau contrôle des situations n'a été effectué ». Or, la population peut avoir entre-temps changé. C'est ce que pointe Gaël, membre du comité de soutien aux Roms de Bagnolet. « Lors d'une expulsion à Bondy, on a reconduit à la frontière un Bulgare qui n'était en France que depuis quelques jours. C'est scandaleux, car ces expulsions sans fondement ne sont là que pour faire du chiffre », s'indigne-t-il.

                                                                     

                  
Magali Gruet -  ©2007 20 minutes