Service minimum : Thibault prône la "vigilance"
Il faut naturellement que tous les syndicats et tous les salariés soient prudent et attentifs à la loi cadre sur le service minimum,que rappelons le ,les usagers ne demandent plus mais bien le patronat seul,loi que Fillon veut faire passer en juillet
Le Président de la G.O.C.
NOUVELOBS.COM | 30.05.2007 | 15:54
Le n°1 de la CGT a appelé, à l'issue d'un entretien avec Nicolas Sarkozy, les syndicats à rester "vigilants" lors de la rédaction du projet de loi-cadre sur le service minimum.
Le
secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a appelé mardi 29 mai
les syndicats à rester "vigilants" lors de la rédaction du projet de
loi-cadre sur le service minimum voulue par Nicolas Sarkozy, à l'issue
d'un entretien avec le président de la République.
Bernard Thibault a été reçu avec une délégation de la CGT pendant plus
d'une heure à l'Elysée, dans le cadre de rencontres bilatérales de
Nicolas Sarkozy avec les syndicats et organisations d'employeurs. Le
Premier ministre François Fillon, les ministres de l'Economie et de
l'Emploi, Jean-Louis Borloo, et du Travail, Xavier Bertrand, étaient
présents aux côtés du président pendant la rencontre.
"J'y vois plus clair" sur le projet des pouvoirs publics concernant le
service minimum dans les transports et "il nous faut rester vigilants",
a déclaré Bernard Thibault, incluant dans ce "nous" les autres
"organisations syndicales".
"Très attentifs sur la rédaction"
"Le président de la République nous a dit qu'il n'avait pas l'intention
de remettre en cause les conditions d'exercice du droit de grève. Il ne
veut pas de procès d'intention" sur le sujet, "nous n'avons pas de
raison de ne pas le suivre" et de le soupçonner du contraire, a-t-il
poursuivi.
Bernard Thibault a indiqué que la "prochaine étape" du gouvernement
consistera à déposer le projet de loi à l'Assemblée nationale "en
juillet". "Nous serons très attentifs sur la rédaction" de ce texte,
a-t-il prévenu.
Le dirigeant syndical a confirmé que le projet de loi-cadre
comporterait deux volets: le premier instaurera des "procédures plus
précises pour prévenir les conflits" dans les entreprises de transport
sur le modèle des "alarmes sociales" ; le second incitera autorités
publiques locales et entreprises à "mieux définir les services assurés"
par les non-grévistes en cas de grève.
Flexisécurité
Par ailleurs, Bernard Thibault, a estimé que la décision d'organiser
ou non une conférence sur la flexisécurité et le contrat de travail
n'avait pas encore été "arbitrée" par les pouvoirs publics.
"Ce qui n'est pas arbitré aujourd'hui, c'est (la question de savoir)
s'il y aura une conférence à la rentrée" sur le contrat de travail et
la sécurisation des parcours professionnels ou "si ça passera par une
négociation entre partenaires sociaux", a déclaré Bernard Thibault à la
presse.
Vendredi, plusieurs syndicats reçus à l'Elysée avaient déclaré que la
conférence sociale prévue par Nicolas Sarkozy sur la flexisécurité,
englobant la question du contrat de travail, aurait lieu non pas à la
rentrée mais en 2008. Sur le contrat de travail, le Premier ministre a
fixé fin 2007 comme date butoir pour parvenir à une réforme.
"Sécurité sociale professionnelle"
Les syndicats et organisations patronales discutent depuis plusieurs
mois sur le sujet des contrats de travail, dans le cadre de la
"délibération sociale" voulue par le Medef.
Bernard Thibault a rappelé que la CGT souhaitait "une sécurité sociale
professionnelle pour sortir les salariés de la précarité". "En face",
le patronat veut que "les salariés acceptent" de pouvoir être licenciés
plus facilement, a-t-il affirmé.
"Je n'imagine pas un consensus sur cette question avec le patronat" au vu de sa position actuelle, a estimé Bernard Thibault.
D'une manière générale, le numéro un cégétiste a "insisté" auprès de
Nicolas Sarkozy pour que les sujets où les "employeurs sont bloqués"
sur leurs positions ne soient pas "renvoyées systématiquement à la
négociation" entre partenaires sociaux.